Communiqué de Presse du vendredi 19 juillet 2024
Le peuple a son mot à dire sur l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 !
En juillet 2023 les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur ont annoncé leur candidature commune pour l’obtention des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en 2030. Cinq mois plus tard, le Comité International Olympique (CIO) a décidé d’entrer en dialogue ciblé avec la candidature des Alpes françaises, en éloignant par la même occasion celles de la Suisse et de la Suède au processus démocratique plus abouti, qui proposaient une réelle concertation entre les différents acteurs concernés et la population.
La décision du CIO devrait être rendue publique le 24 juillet 2024. Pourtant, la candidature des Alpes françaises n’a fait l’objet d’aucune concertation. Elle s’est faite dans la précipitation et dans un manque absolu de transparence. Rien ni personne ne peut donc confirmer que ces Jeux suscitent l’adhésion populaire qu’on leur prétend.
Bien que soient mis en avant les atouts économiques et environnementaux dûs à la préexistence d’infrastructures héritées des Jeux d’Albertville de 1992, nous alertons sur le boulet financier et le désastre environnemental que pourraient devenir ces Jeux olympiques et paralympiques.
La dette laissée par ceux d’Albertville avait fait exploser la taxe d’habitation de 40% entre 1990 et 1993. Hormis l’édition de Los Angeles 1984, aucun rendez-vous olympique n’a respecté son budget initial et la candidature des Alpes françaises semble déjà partie pour suivre le même chemin puisque les prévisions initiales s’élevaient à 1,48 puis 1,58 milliard d’euros mais qu’il est désormais question de 1,975 milliard d’euros hors infrastructures.
En outre, les derniers Jeux olympiques et paralympiques d’hiver ont été un désastre environnemental. Nous avons atteint le paroxysme avec 100% de neige artificielle à Beijing mais ce manque d’enneigement est également palpable en France. La coupe du monde de biathlon au Grand Bornand en 2022 a pu illustrer les limites de ces compétitions avec l’acheminement de plusieurs milliers de mètres cubes de neige par camion. Est-ce donc vraiment responsable de vouloir organiser des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver dans nos montagnes ? Cela reviendrait à utiliser davantage de canons à neige financés par les contribuables. Il est particulièrement nécessaire de repenser la façon dont nous utilisons l’argent public. Il faut imaginer une nouvelle vision et d’autres façons de faire vivre la montagne pour permettre des investissements utiles tout au long de l’année.
Enfin, alors que nous sommes en attente de la constitution d’un nouveau gouvernement, rien ne nous permet d’affirmer que l’État apportera sa garantie financière au projet. Pourtant, le CIO n’a aucun plan B et au vu de la situation inédite que traverse notre pays, aucune urgence ne justifie de se plier au calendrier de ce comité. L’État, dans une situation financière compliquée, manque de visibilité et ne peut pas apporter sa garantie en toute connaissance de cause alors même qu’aucune des deux Régions concernées n’a voté de délibération budgétaire sur le projet. Le risque économique encouru par les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur devient très important puisqu’elles pourraient se retrouver à devoir assumer seules les coûts de ces Jeux s’ils leur sont attribués. Cela les condamnerait à des restrictions sur les frais de fonctionnement et d’investissement et, de fait, à un affaiblissement des services du quotidien.
Nous alertons ainsi sur les risques conséquents que pourrait engendrer cette candidature et sur l’impérieuse nécessité de consulter le peuple à propos d’un projet d’une telle ampleur comportant des répercussions directes, telles que nous les avons évoquées, pour les habitant⸱es de nos régions. Lors des dernières élections, les Français⸱es nous ont fait part de leur volonté d’être écouté⸱es et consulté⸱es. En l’occurrence, l’accueil des grands événements sportifs ne peut se décider dans la précipitation et justifie amplement la tenue d’un référendum.
Ainsi, face à une candidature précipitée, des Jeux controversés, une absence de concertation et des risques environnementaux, sociaux et économiques très élevés, nous demandons la tenue d’un référendum afin d’instaurer un vrai débat démocratique. Nous demandons également la réalisation d’une étude détaillée des coûts et conséquences sociales, économiques et écologiques des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 afin d’en tirer les conclusions nécessaires avant toute nouvelle candidature.
Je soutiens la demande d’un audit financier et la tenue d’un référendum, à l’échelon régional pour ce projet.
Par ailleurs, il est urgent d’attendre la fin des JO de Paris pour en analyser la réussite populaire ou non, et donc pouvoir évaluer l’impact que pourrait avoir un autre événement de cette ampleur dans nos montagnes .
👍Completement d’accord avec tout ce qui est formulé dans ce communiqué de presse.
Il y a t il encore une possibilité de faire annuler ces jeux olympiques 2030 ?
Quand on voit le dépassement des dépenses réelles pour les jo de Paris par rapport au budget primitif !! Quelle confiance avoir envers un audit? Quelle confiance dans un référendum il faudrait des échanges entre des élus des citoyens des techniciens le fameux trépied de DP du président Queyranne