Les écologistes expriment leur avis concernant le projet de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) entre Trévoux et Lyon, en phase de concertation du 10 janvier au 7 février 2024 (http://jeparticipe.auvergnerhonealpes.fr/bhns-trevouxlyon) pour la mise en compatibilité des documents d’urbanisme. Cette démarche, qui concerne les communes de Reyrieux et certaines de la Métropole de Lyon, soulève des préoccupations quant à son impact environnemental et sociétal.
Le projet de BHNS entend relier le cœur du Val de Saône à la Métropole de Lyon, afin de tenter de répondre aux besoins croissants de mobilité dans ce territoire en plein essor démographique et économique. Les écologistes soulignent les nombreuses lacunes de cette proposition : peu de gain de temps, transport non capacitaire, faible impact sur la congestion, coûts faramineux, etc.
Pour Maxime Meyer, conseiller régional de l’Ain, coprésident du groupe des Écologistes au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes: “La concertation en cours est prématurée, car elle est menée avant même que les informations techniques nécessaires ne soient disponibles pour une évaluation complète du projet.” Il poursuit : “Le manque de transparence de l’exécutif régional sur les données techniques et les études préliminaires remet clairement en question la validité de cette concertation”.
Dans le cadre de la mise en compatibilité des documents d’urbanisme, les écologistes accusent la minimisation constante des impacts environnementaux par l’exécutif régional, notamment en ce qui concerne la réduction des espaces boisés classés (EBC) et des zones naturelles.
Les écologistes déplorent également le manque de cohérence entre les informations présentées lors de la concertation et les décisions prises au conseil régional, ce qui alimente les inquiétudes quant à la transparence et à l’intégrité du processus décisionnel.
Les écologistes soulignent enfin l’importance d’une planification rigoureuse et responsable, apportant une vision à long terme du territoire du Val de Saône. Ils demandent ainsi une étude globale de la mobilité dans ce territoire, prenant en compte le TER en rive droite et intégrant une analyse comparative des différentes solutions de transport envisageables pour desservir l’ensemble des communes de ce territoire.
Maxime Meyer conclut : “Le manque de vision de l’exécutif régional qui relègue le territoire du Val de Saône au statut de simple banlieue-dortoir de la Métropole de Lyon n’est pas acceptable !”
