Depuis le 21 juillet 2024, le capitaine Paul Watson, fondateur de l’association Sea Shepherd, engagé depuis 50 ans pour la protection des baleines et de la biodiversité marine, est détenu au Groenland et menacé d’extradition vers le Japon.
Depuis des décennies, Paul Watson vogue sur les océans du monde entier pour protéger les mammifères marins et l’ensemble des océans afin d’empêcher la pêche et la chasse illégales d’espèces protégées ou dans des sanctuaires marins.
Par leur défense, Paul Watson contribue à préserver l’équilibre naturel si fragile et si déterminant des océans. Le GIEC, par la climatologue Valérie Masson-Delmotte, affirme que «les océans sont au cœur de l’équilibre climatique de la planète, ils nous régulent, et leur préservation est essentielle pour le futur de l’humanité».
Le Japon ne respecte pas le moratoire sur la chasse commerciale : ce sont bien ses pratiques de pêche à la baleine, illégales depuis 1986, qui l’ont conduit à sortir de l’IWC (International Whaling Commission). Ce sont également les pratiques de l’industrie baleinière japonaise qui conduisent à l’acharnement de cet État à l’encontre de Paul Watson.
Son arrestation a conduit à de nombreuses mobilisations citoyennes et politiques en France et en Europe. De nombreuses collectivités locales, de tout bord politique, ont exprimé leur soutien envers le militant écologique.
La directive du Parlement et du Conseil européen du 23 octobre 2019 protège les personnes travaillant pour une organisation, publique ou privée, signalant des violations du droit de l’Union portant atteinte à l’intérêt public.
Le Danemark s’honorerait à empêcher l’extradition de Paul Watson, qui devrait bénéficier du statut de lanceur d’alerte et de la protection qui en découle.
Après avoir demandé l’asile à la France dans une lettre manuscrite adressée à Emmanuel Macron, Paul Watson, qui réside dans l’Hexagone, a demandé la nationalité française.
Effectuée le 23 octobre dernier, cette demande prend tout son sens quand on réalise que, depuis 1977, il met tout en œuvre pour protéger l’écosystème marin là où la France possède la deuxième façade maritime au monde.
Pour ces raisons, le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes affiche son soutien à Paul Watson et demande au Président de la République :
- D’accorder la citoyenneté française à Paul Watson en reconnaissance de son abnégation et de son engagement pour la défense de l’océan.
- De plaider, auprès du Danemark l’abandon des poursuites dont Paul Watson fait l’objet ;
- De plaider, auprès du Japon l’abandon de la demande d’extradition qui vise actuellement Paul Watson ;