La Région finance l’association FAMILYA malgré de nombreuses zones d’ombre

Communiqué de Presse du mardi 10 décembre 2024

La Région finance l’association FAMILYA malgré de nombreuses zones d’ombre

La Région Auvergne-Rhône-Alpes prévoit d’allouer une subvention de 50 000 euros à l’association FAMILYA, une structure décrite comme un lieu d’accueil et de soutien destiné à renforcer les liens familiaux. Ce financement, destiné à rénover les locaux de l’association à Saint-Étienne, soulève de nombreuses interrogations, tant sur sa légitimité que sur les conditions de son attribution.

Déjà, car cette subvention est accordée sans aucune participation financière de la Ville de Saint-Étienne, de Saint-Etienne Métropole ou du Département de la Loire. La Région se retrouve ainsi seule à porter ce projet, en dehors de ses compétences obligatoires, ce qui interpelle sur la pertinence de cet engagement. Plus inquiétant encore, la majorité régionale a reconnu lors du débat en commission avoir pris cette décision sans rencontrer les responsables de l’association ni examiner un projet détaillé. Pourtant, un tel investissement, qui mobilise une somme importante, devrait reposer sur une évaluation rigoureuse et des garanties solides quant à l’utilisation des fonds publics.

Cette légèreté dans la procédure est d’autant plus troublante que FAMILYA affiche déjà sur son site internet le soutien de la Région, alors même que le vote de cette subvention n’a pas encore eu lieu… 

À cela s’ajoutent des zones d’ombre concernant les valeurs et les pratiques portées par l’association : garantit-elle un accompagnement inclusif, respectueux de la diversité des parcours de vie et des orientations sexuelles ? Ses actions respectent-elles les principes républicains et l’autonomie des individus ?

On apprend par ailleurs qu’une subvention de 150 000 euros a été accordée par la Région en juillet 2020 à une structure similaire à Roanne. Selon Le Progrès, ces fonds ont servi à financer des ateliers à destination des couples, promouvant la contraception naturelle.

Engager 50 000 euros d’argent public sans cadre clair ni contrôle effectif est une prise de risque que rien ne justifie. Le versement d’une subvention repose sur des garanties de transparence et un respect scrupuleux des valeurs de la République.

Johann CESA, vice-président du groupe Socialiste, Ecologiste et Démocrate : « Avant de soutenir une association, la Région doit s’assurer que ses valeurs sont en phase avec celles de la République. Des ateliers proposés aux couples comme « la contraception naturelle » constitue un recul dans les droits des femmes à disposer de leur corps. L’argent du contribuable ne peut en aucun cas financer ce type de formations. »

Cécile MICHEL, co-présidente du groupe Les Ecologistes : « Il est inquiétant de voir la Région prendre des décisions aussi légères pour financer un projet de 50 000 euros sans s’assurer d’une base solide. Nous devons défendre une gestion exemplaire de l’argent public, et il n’y a rien de responsable à accorder un tel montant sans que la région ait pris le temps de rencontrer l’association. Il y a plus que deux poids deux mesures dans le traitement des associations par la Région. »

Boris BOUCHET, président du groupe Insoumis et Communistes : « Nous demandons un report de la décision jusqu’en février, afin que toutes les lumières soient faites sur cette subvention et que nous puissions évaluer en toute transparence son bien-fondé. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut