Monsieur le président, cher.es collègues,
Ce rapport administratif au sujet de la prise de compétence de 750 km de routes nationales, nous donne l’occasion d’exprimer à nouveau notre point de vue sur cette prise de compétence.
La loi 3DS permet cette expérimentation, et bien sûr, vous avez sauté sur l’occasion tant vous aimez le béton et le bitume !
Était-ce bien le moment de prendre une compétence nationale, alors que les moyens vont manquer pour assurer les obligations et les charges qui incombent à la région ?
Cette compétence ne devrait-elle pas rester à l’État ? surtout à l’heure où les dotations aux collectivités territoriales sont de plus en plus fragiles et incertaines.
La région est autorité organisatrice des mobilités, sa compétence en la matière est de fournir des transports en commun, par le rail ou par la route, aux habitants de notre région. La fréquentation dans les trains augmente, et les conditions de voyage se dégradent. Tous les moyens devraient être mis en œuvre pour améliorer le réseau ferroviaire, pour avoir des rames en bon état pour transporter les auvergnats et les rhônalpins, et surtout préparer l’avenir du réseau TER.
Nous sommes d’accord, qu’il faut des routes, qu’on ne peut pas proposer une solution de transport en commun ferroviaire partout. L’automobile est nécessaire pour se déplacer en particulier en zone rurale, pour rejoindre une gare ou un arrêt de car.
Et il faut avoir des routes en bon état et sécurisées pour faire circuler des transports en commun par autocars.
La région, en prenant cette compétence, va avoir à sa charge l’entretien de plusieurs routes nationales, mais nous savons que vous voulez aller plus loin, en faisant des doublements, des contournements. Contournements, qui, en plus d’artificialiser des terres agricoles, ne font que reporter plus loin les nuisances dues aux trafics d’automobiles et de camions.
Nous ne sommes pas contre les routes existantes, nous ne sommes pas anti-routes, pas contre leur entretien et leur sécurisation. Mais nous considérons qu’il n’est pas nécessaire d’en créer de nouvelles.
Le dérèglement climatique est une réalité, notre devoir est de garantir l’habitabilité de la planète pour les générations futures, la course en avant pour artificialiser les sols va à l’encontre de cette obligation.