Question orale de Véronique VERMOREL sur la formation

Pour commencer, nous tenons à saluer l’investissement de votre vice-président à la formation professionnelle et la qualité de dialogue que nous entretenons avec les élus et les services de la direction de la formation et de l’orientation, au sein de la Commission Formation & apprentissage. Nous échangeons en confiance et nous avons très régulièrement des présentations constructives et transparentes sur beaucoup de sujets. Pour cela, merci !

Ceci étant dit, depuis 2015, nous ne cessons de dénoncer le désengagement financier de la Région sur la formation professionnelle, compétence pourtant centrale de notre collectivité et structurante pour le développement de nos entreprises. Au bas mot, ce sont 109 M€ en moins, entre 2015 et 2022 d’après les comptes administratifs.

Depuis 2019, nous sommes une des rares régions qui n’a pas joué le jeu du plan d’investissement dans les compétences aux côtés de l’Etat pour accélérer la montée en compétences des demandeurs d’emploi et la réponse aux besoins de formation des entreprises de nos territoires.

Le 11 décembre 2023, lors du comité plénier du CREFOP, votre vice-président était incapable de se prononcer sur l’éventuelle reprise par la Région de ce Plan d’investissement pour la période 2024-2027, qui est, vous en conviendrez, déjà bien entamée ! Et ça sentait franchement le sapin…

Le 19 février dernier, le Synofdes, syndicat d’organismes de formation, alertait sur le ralentissement de la commande publique dans l’attente de votre décision et leur message se résumait en 3 points : activité faible, attente forte, et inquiétude grandissante !

La préfecture de région vous avait donné jusqu’à vendredi dernier 15 mars pour vous déclarer. Silence radio, mais vrai mépris pour l’ensemble de l’écosystème de la formation, de l’insertion et de l’emploi.

Et voilà qu’aujourd’hui, vous avez jeté l’éponge et vous annoncez que les négociations avec l’Etat ont échoué. « C’est une vraie déception ! » dites-vous. Vous étiez prêt à discuter et les services de l’Etat vous ont refusé un entretien téléphonique, quel dommage mais surtout quelle hypocrisie !

Pendant ces 5 derniers mois haletant de faux suspens, ce sont des formateurs dans l’expectative de renouvellement de leur contrat, des organismes de formation mis en souffrance, des demandeurs d’emploi en attente de financement de leurs formations, qui ont trinqué. 

Notre question est simple, M. le Président, pour vous qui vous faites le défenseur du monde économique, comment justifiez-vous l’abandon des publics éloignés de l‘emploi de notre région et l’affaiblissement de l’écosystème de la formation professionnelle, et par là-même comment justifiez-vous les difficultés supplémentaires que vous avez créées pour nos entreprises, pour recruter des personnels formés et compétents ?

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