Retour sur l’assemblée plénière du 5 septembre 2024

Le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes était réuni en assemblée plénière, le 27 juin pour étudier une série de rapports régionaux importants. 

L’assemblée plénière, c’est quoi ?

C’est le temps fort de la vie démocratique du conseil régional : les 204 membres du conseil régional, qui représentent les citoyennes et citoyens d’Auvergne-Rhône-Alpes, se réunissent environ tous les deux mois dans l’hémicycle à Lyon pour la session plénière.

Comme à l’Assemblée nationale, les 204 membres du conseil régional ont le pouvoir de délibérer c’est-à-dire de voter les délibérations (les décisions) que la Région mettra en œuvre. Celles-ci sont proposées par l’exécutif : ici Laurent Wauquiez et ses vice-président·es. 

L’assemblée du conseil régional est composée de 204 membres : 135 de la majorité (118 LR et 16 UDI), 67 des oppositions (28 écologistes, 11 PS, 6 PCF-LFi, 5 PRG ; 13 RN et 4 LIS-Reconquête) et 3 non-inscrits. L’ensemble des votes se font à la majorité simple, Laurent Wauquiez a donc les coudées franches pour appliquer son programme.

Exceptionnellement, cette session s’est tenue en visioconférence, sur seulement une demi-journée ! Une séance réduite au strict minimum par l’exécutif régional avec seulement 3 délibérations, aucun vœu, aucune question orale et aucun amendement !

Si l’on comprend que les enjeux politiques nationaux de la période impactent la vie institutionnelle du conseil régional, on ne peut toutefois que s’interroger sur cette réduction à l’extrême du contenu de cette assemblée surtout lorsque le président de Région s’est contenté de rester seulement cinq minutes en début de séance avant de se déconnecter. Certes il ne pouvait pas participer aux débats sur le compte administratif mais il ne s’est pas reconnecté par la suite. Sûrement avait-il mieux à faire ailleurs…

Le changement de présidence : on change de capitaine mais on garde le même cap

L’élection de Laurent Wauquiez en tant que député de Haute-Loire lors des élections législatives le 7 juillet a eu plusieurs conséquences sur le conseil régional.

D’une part, elle a entraîné la démission de ce dernier de la présidence du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que de son exécutif qui a dû être renouvelé lors de cette assemblée plénière.

D’autre part, une nouvelle séquence s’ouvre dans ce mandat. Nous souhaitons saisir cette opportunité pour porter une nouvelle dynamique pour notre Région : collective, démocratique et au service des habitantes et habitants.

C’est pour cela que les groupes de gauche et écologistes au conseil régional ont décidé de proposer une candidature unique en la personne de Maxime Meyer, co-président de notre groupe, afin d’incarner une vision commune : celle d’une Région plus juste, solidaire et écologique.

Cependant, l’élection de Fabrice Pannekoucke à la présidence du conseil régional ne laisse pas présager un changement de cap politique d’autant plus que son prédécesseur reste conseiller régional. Il continuera très certainement à conserver son influence sur les dossiers régionaux comme en atteste son futur rôle de président du groupe LR au conseil régional et de “conseiller spécial” . A travers Fabrice Pannekoucke, c’est donc l’ensemble de la ligne politique mise en œuvre depuis 2016 par Laurent Wauquiez qui se poursuivra. La présidence change, pas la ligne politique.

Notre objectif : tourner la page de l’ère Wauquiez et créer une dynamique vertueuse pour notre région

Par cette candidature commune, nous avons souhaité affirmer notre volonté de tourner la page de la gouvernance qui était à l’œuvre ces dernières années : opaque, solitaire, à rebours des enjeux sociaux et écologiques et minée par les affaires telles que les dîners des sommets, les diverses perquisitions ou encore plus récemment les frais de communication épinglés par la Chambre régionale des comptes.

Notre région mérite mieux. Riche de ses diversités, de ses paysages splendides, et de ses habitantes et habitants, elle a le potentiel pour se transformer en un modèle d’écologie et de justice sociale. A travers la profession de foi de Maxime Meyer, les groupes “Les Écologistes”, “Socialiste, Écologiste et Démocrate” et “Insoumis et Communiste” ont dégagé plusieurs priorités essentielles, basées sur nos valeurs communes et notre engagement collectif : 

  • Une réduction des inégalités, pour une société plus juste
  • Une transition écologique ambitieuse
  • Des transports publics au service de toutes et tous
  • L’éducation : un investissement prioritaire
  • Pour une démocratie renouvelée

Notre ambition est claire : faire d’Auvergne-Rhône-Alpes une région où chacune et chacun a sa place et où solidarité et justice sociale sont au cœur de notre action. Grâce à nos compétences, notre expérience et notre détermination, nous sommes prêt·es à transformer notre région ensemble et à lui offrir un avenir prospère.

L’actualité locale abordée lors de cette assemblée plénière : 

Nous avons profité de la tenue de cette assemblée plénière pour aborder deux sujets ayant fait la une de l’actualité locale et nationale : l’hébergement d’urgence et les financements facultatifs accordés aux lycées privés.

À travers un voeu, Fatima Parret a abordé la question de l’hébergement d’urgence en demandant à l’État de remplir ses obligations légales en matière d’hébergement. Dans la Métropole de Lyon, 40 personnes étaient hébergées en 2019. En 2023 elles étaient plus de 3000 dont 40% concernent des publics relevant de la compétence de l’État. Malgré l’augmentation significative du budget consacré à l’hébergement d’urgence, qui devrait dépasser les 14 millions d’euros en 2024, la Métropole ne peut plus faire face seule à cette situation et ce même si elle prévoit l’ouverture d’un centre d’accueil de 92 places d’ici la fin du mois.

Retrouvez le voeu de notre Groupe adopté par l’assemblée et porté par Fatima Parret :

Vœu adopté de Fatima PARRET sur le soutien actif de I’Etat à I’hébergement d’urgence

L’État doit prendre ses responsabilités et intervenir de manière urgente en renforçant son soutien aux collectivités locales, notamment en augmentant les financements nécessaires à l’hébergement d’urgence et en s’engageant sur une politique de logement social à long terme

À travers une question orale adressée à l’exécutif par Catherine Bony, nous avons interpellé la majorité sur les importants financements facultatifs accordés aux lycées privés de la région. Entre 2016 et 2023 le conseil régional a attribué 260 millions d’euros, en plus des subventions obligatoires pour le fonctionnement selon Médiapart. Là encore la Région “la meilleure en tout” occupe la première place. Nous nous questionnons quant à cette générosité pour le privé qui tranche avec l’attitude envers le public où les difficultés (financières et matérielles) s’accumulent et où la Région n’intervient qu’au compte-goutte.

Retrouvez la question orale de Catherine Bony :

Question orale de Catherine Bony sur les financements des lycées publics et privés

Retrouvez notre dossier de presse :

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