Intervention de Reynald GIACALONE : Rapport de rendus-compte

Monsieur le Président, 

Dans votre rapport de rendu-comptes, vous nous présentez un transfert de crédit de 46 M€ qui, et c’est le moins que l’on puisse dire, n’a pas grand rapport avec la crise sanitaire.

La question qui est posée ici, par un tel transfert de crédits est bien entendu la question de la transparence, la question démocratique, comment ne pas débattre, proposer, amender sur de tels montants, enfin c’est aussi la question du respect de votre opposition politique même si cette question, vous semblez l’avoir tranchée définitivement. Au-delà de la possibilité technique et bien entendu dans le respect du cadre juridique, il serait bien de considérer que le budget est un outil politique soumis au débat.

Autre point qui nous interpelle dans votre compte rendu, c’est le montant alloué aux moyens généraux, 4,3 millions d’€ encore pris pour la plupart sur ce qui devient le parent pauvre de votre action politique : la formation professionnelle. 

Lors de la dernière séance, j’avais déjà pointé cet arrêté de votre part pris le 2 juin pour affecter 1,5 M€ supplémentaire au chapitre 930 relatif aux moyens généraux, et plus précisément au compte 6238 relatif aux “publicités diverses”.

Avec vos arrêtés d’octobre et novembre, nous en sommes à 5,8 millions d’euros en plus pour cette sous-fonction des “autres moyens généraux”. C’est colossal. Vous affectez ces crédits à hauteur de 2 M€ pour des études par exemple : est-ce que cela n’était pas prévisible ? Tous ces virements ne sont-ils pas finalement le symptôme d’une gestion à la petite semaine, du fait de l’austérité que vous réaffirmez sur les dépenses de fonctionnement ? 

Je vous l’avais dit lors de notre dernière assemblée plénière, je vous le redis aujourd’hui au risque de me répéter, l’impression que j’ai, l’impression que nous avons, c’est que dès qu’il faut financer un surplus sur un secteur ou sur une nouvelle ligne, et comme vous le faites sans levier fiscal et qu’il n’existe pas d’argent magique, vous avez choisi de puiser sur le secteur de la formation.

Les 600 000 chômeurs de notre région apprécieront que ce genre de communication prévale sur leur avenir.

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