Center Parcs Roybon : ce projet ecocidaire ne doit pas se réincarner !

Myriam Laïdouni-Denis revient sur ce combat juridique contre l’artificialisation des sols en Isère.

Jeudi 23 mars 2023 après plus de trois ans de procédure, s’est tenue l’audience devant le tribunal administratif de Grenoble suite au recours que j’ai porté en tant que conseillère régionale écolo et habitante du secteur Chambaran contre le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de communes Bièvre Isère (à l’époque présidée par M. Yannick NEUDER, à présent député et conseiller régional LR).

Bien que le projet de “Center Parcs” de Roybon soit mort avec l’abandon de Pierre et Vacances en juillet 2020, les risques pour nos biens communs dont l’eau et les fonds publics restent toujours présents. En effet, le projet est toujours inscrit intact comme au premier jour dans le PLUI, et ce malgré les dernières modifications opérées qui ne concernent toujours pas la zone OAP n° 3 dite de OAP Center Parcs…. D’où le maintien de ce recours en justice.

L‘avis de Madame la rapporteure publique (magistrate en charge du dossier ) va dans le sens de ma requête ce qui augure une probable victoire !

Si les juges du tribunal suivent cet avis, ce sera la victoire de l’eau, de la forêt, des habitants qui ont tant besoin de réconciliation autour d’un projet qui respecte nos droits.

Ce sera surtout la victoire d’une démarche collective , car cette action en droit, pour faire valoir nos droits, nos biens communs, contre la spéculation, comme celles menées antérieurement (annulation des deux budgets de M. Wauquiez au conseil régional en2016 et 2017 prévoyant le financement du projet), s’inscrit dans une démarche collective, aux côtés des associations dont PCSCP (Pour Chambaran sans “Center Parcs”) et France Nature Environnement, les pêcheurs de la Drôme . Et je n’oublie pas les acteurs de la ZAD que je remercie!

Car sans la Zad, aujourd’hui, c’est sur la tombe de la forêt et de la ressource en eau, des 37,4 M d’euros de fonds publics que nous serions contraints de trinquer à une potentielle victoire qui n’aurait plus de sens.

Enfin, cette action est doublement d’actualité. Elle relèvenon seulement de la justice environnementale, de la protection de nos ressources vitales, mais aussi de la justice sociale qui ne sauraient être désertées au profit de projets privés spéculatifs.

Agir en droit, reste un rempart dans un Etat de droit pour protéger nos biens communs, dont les ressources vitales et les fonds publics . Comme pour le projet INSPIRA ( projet annulé par la justice suite au recours de l’asso VIVRE il y a un mois, et pour lequel nous avons fait un signalement au procureur) cette probable victoire nourrit l’espoir pour nos autres actions dont les deux recours que je porte au nom de notre groupe contre un autre projet écocidaire : la déviation RN88 en Haute Loire.

RDV mi-avril, lorsque sera rendu le jugement!

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