La concertation préalable concernant la construction d’un nouveau barrage sur le Rhône, entre Loyettes (Ain) et Saint-Romain-de-Jalionas (Isère), arrivera à son terme le 29 février prochain, après trois mois de discussions. Les élu·es écologistes du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes réitèrent leur ferme opposition à ce projet au travers d’une contribution détaillée, mettant en lumière ses répercussions sur la biodiversité et la vie des habitants de la région.
Ce projet envisage la construction d’un barrage sur le dernier tronçon encore sauvage du Rhône, déjà considéré comme un des fleuves les plus artificialisés. Prévu sur une longueur de 26 km, ce seuil élèverait le niveau du Rhône de 6 mètres en amont. Ce site, comprenant la confluence de l’Ain, de la Bourbre et du Girondan, constitue un véritable joyau de biodiversité. Avec ses centaines d’hectares de boisements alluviaux et de zones humides, il abrite des centaines d’espèces protégées. Pour Albane Colin, conseillère régionale de l’Ain : “Un tel milieu naturel ne peut être compensé ; sa destruction représenterait une perte définitive et irréversible”.
Les travaux de terrassement prévus vont entraîner la mise en suspension de sédiments contenant des polluants éternels. “La libération de tous ces polluants aura également un impact sur la santé humaine et l’approvisionnement en eau potable”, complète l’élue andinoise. Ce projet va à l’encontre de la Directive Cadre sur l’eau, visant à atteindre un bon état de l’ensemble des masses d’eau d’ici à 2027.
En outre, ce projet engendrerait d’importants travaux dans un territoire déjà fortement impacté par la congestion et en pleine expansion démographique. Pour Maxime Meyer, conseiller régional de l’Ain, et coprésident du groupe des écologistes à la région, “la priorité doit être accordée au développement des services publics, de la santé et des transports en commun, qui font cruellement défaut”. Imposer les conséquences de ce grand projet inutile à la population est inenvisageable.
Ce barrage, d’une puissance de 40 MW, permettrait de produire 140 GWh par an, alors que la production sur le Rhône est entre 13 et 16 TWh, soit 100 fois plus ! Rien que l’optimisation des 19 barrages existants exploités par la CNR pourrait produire un surplus de plus de 350 MWh, soit plus du double de la capacité produite.
Les écologistes estiment que ce projet pourrait être substitué par des alternatives, comme l’optimisation des barrages existants, le développement d’autres types d’énergies renouvelables, ou encore la mise en place volontariste de la sobriété énergétique, “alors même que le gouvernement vient d’annoncer ponctionner un milliard d’euros dans les crédits de MaPrimeRénov pour 2024 et que la Région présidée par Laurent Wauquiez a abandonné tout financement à ce sujet” précise Vincent Gay, conseiller régional de l’Isère.
A mon humble avis,
Le projet va être mis en œuvre uniquement pour assurer un niveau d’eau constant au CNPE Bugey et aux 2 EPR qui seront prochainement construit à proximité de la central du Bugey. En effet, avec le CNR de saut Brenaz et Rhonergia, le Rhône pourra garder son niveau et empêcher la mise en arrêt des centrales à cause d’un niveau qui sera de plus en plus bas. (du fait que le Rhône prend sa source d’un glacier).
Je suis donc pour la création de ce barrage (habitant de Bouvesse-Quirieu, à 500m du Rhône.)
Bonjour,
“L’optimisation des barrages existants” ?
Je ne comprend pas trop.
La CNR dégraderait volontairement leurs barrages ?
Merci