Le nouveau Pacte régional pour le Cantal : entre immobilisme et lâcheté

Communiqué de presse – jeudi 9 mars 2023

Le nouveau Pacte régional pour le Cantal : entre immobilisme et lâcheté

150 millions d’euros sont annoncés sur le nouveau Pacte régional pour le Cantal. L’exécutif régional poursuit clientélisme et lubies anachroniques, en atterrissant encore une fois très loin des vrais enjeux de notre département. Voté lors de la commission permanente du conseil régional le 10 mars 2023, le Pacte régional 2022 – 2027 pour le Cantal, quasi copié-collé du précédent, est un parfait exemple d’incapacité à anticiper. 

42,1 MILLIONS POUR LE BITUME

Ce ne sont pas moins de 42,1 millions d’euros qui sont attribués à des projets routiers. Certains, comme le contournement de Murat, sont menés sans aucune concertation avec les habitants et envers et contre l’avis des commerçants. Natacha Muracciole, conseillère régionale écologiste du Cantal, déclare : “À l’heure où les prix des énergies fossiles explosent, où le coût de la voiture individuelle devient insupportable, quelles solutions sont offertes aux Cantaliens ? Faciliter la liaison aux autoroutes coûte que coûte, dans une vision dépassée de notre département, c’est investir toujours moins pour le développement et l’adaptation de mobilités soutenables et adaptées au quotidien.”

AGRICULTURE : L’EAU ET LA TRANSMISSION PAS À L’ORDRE DU JOUR

Les acteurs du monde agricole ne sont pas dupes : la gestion de l’eau et des conflits d’usage que celle-ci va entraîner est une des problématiques majeures des mois et années à venir. Pourtant, ce nouveau Pacte élude totalement la question. 

Natacha Muracciole ajoute : “La majorité de Laurent Wauquiez, à rebours de toute politique climatique ambitieuse, est démunie face aux problèmes concrets que posent désormais les effets du changement climatique. Les agriculteurs de nos territoires payent donc les pots cassés.” 

De même, les questions de transmission des exploitations agricoles ne sont même pas évoquées dans ce document, laissant toute une profession seule face à un défi majeur pour sa survie. 

LA SANTÉ, GRANDE OUBLIÉE

Avec seulement 900 000 € budgétés, la santé est sans conteste le parent pauvre du Pacte Cantal. Alors que trouver un médecin traitant ou un gynécologue s’apparente au parcours du combattant, que notre département est dépourvu de nombreux spécialistes, la Région décide que la priorité n’est pas là. 

Natacha Muracciole déplore : “Pour se soigner, les Cantaliens devront donc se rendre dans les départements limitrophes, sur des routes flambant neuves, pour espérer accéder à un service pourtant essentiel !”

L’ANTICIPATION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PASSE À LA TRAPPE

Une année de sécheresse record, des communes ravitaillées en eau par camions citernes, des agriculteurs à bout de souffle, des épisodes climatiques extrêmes et soudains. Les effets du changement climatique sont désormais visibles et touchent tout et tout le monde. Et pourtant, aucune mention dans ce Plan d’un autre temps. Aucune mesure d’adaptation, aucune anticipation. 

Natacha Muracciole conclut : “Dans un département recouvert de panneaux bleus, nos concitoyens sont laissés seuls face à des changements impactant leurs métiers, leurs déplacements, leurs moyens de subsistance, leurs habitudes de vie. Les signataires de ce Plan perpétuent la politique de l’autruche, au détriment de l’avenir de notre département.”

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