Ce jeudi 20 janvier 2022, la Ville de Lyon organisait avec son CCAS sa première Nuit de la Solidarité, opération initiée aux Etats-Unis, puis en France à Paris et Metz, visant à mieux connaître les personnes sans-abri.
Bénédicte Pasiecznik, conseillère régionale écologiste et adjointe à la maire du 7e arrondissement de Lyon y a participé à cette première comme cheffe d’équipe.
Nous étions 500 bénévoles, citoyennes et citoyens, professionnels du social ou élus, à participer à cette première mobilisation à Lyon, c’est très encourageant !
Des équipes de 5 ou 6 personnes, sur une centaine de secteurs de la ville, sont allées à la rencontre des personnes sans-abri pour faire un décompte et recueillir des informations auprès d’elles.
Il ne s’agissait bien sûr pas de faire une intervention sociale ou une maraude mais bien une photographie de la situation des personnes sans-abri pour mieux connaître le nombre, le profil et les besoins des hommes et des femmes, parfois avec enfants, en situation de rue.
En complément, une autre observation sera menée auprès des publics sans domicile qui ne sont pas “physiquement” dans la rue, mais en hébergement d’urgence, squat ou bidonville. Les informations recueillies seront analysées par un comité scientifique, et les résultats rendus publics. Ces travaux qui respectent strictement l’anonymat contribueront à la construction d’actions adaptées.
La Ville de Lyon s’est déjà largement mobilisée. Par exemple, dans le 7e arrondissement, pour répondre à l’impérieuse nécessité de mettre à l’abri chaque enfant, l’ancien commissariat, situé dans le bâtiment de la mairie d’arrondissement, a été mis à disposition de familles sans toit, accueillant 35 personnes. De même, un bâtiment vacant avec cuisine, espace de stockage et jardin permettra de développer une « maison du lien » qui accueillera les associations de solidarités pour des permanences d’accueil et la préparation de maraudes. Le patrimoine vacant de la Ville trouve là une véritable utilité sociale. L’Auberge de jeunesse du Vieux Lyon dans le 5e arrondissement accueille également depuis un an entre 130 et 140 personnes, orientées par la Maison de la Veille Sociale, structure qui centralise l’offre et la demande d’hébergement d’urgence. Enfin la Métropole de Lyon développe aussi une action ambitieuse pour mettre à l’abri des mères isolées dans les “tiny houses”, à Villeurbanne et plus récemment dans le 9e arrondissement de Lyon.
A travers cette nuit de la solidarité et ces exemples de valorisation du patrimoine vacant, la Ville de Lyon, par ailleurs adhérente de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA) et signataire de la Déclaration des Droits des personnes sans abri, initiée par la Fondation Abbé Pierre, prend ainsi sa part pour trouver les meilleures issues pour les personnes sans domicile.
Au côté de l’Etat, dans le cadre de leurs compétences, ce sont toutes les collectivités qui doivent prendre leur part dans ces politiques, en particulier grâce à la mobilisation de leur patrimoine vacant.
Là où la ville de Lyon et la Métropole de Lyon, écologistes, prennent leur part, nous regrettons évidemment que la Région ne soit pas au rendez-vous. Rappelons que la majorité de droite a rejeté en décembre toutes nos propositions pour soutenir la création de places d’hébergement d’urgence ou encore augmenter le volume et la qualité de l’aide alimentaire.