Ce mercredi 20 octobre à 14h, la Confédération paysanne était devant l’Hôtel de région d’Auvergne-Rhône-Alpes pour manifester pour une politique régionale qui permette réellement des installations nombreuses en agriculture.
La Confédération paysanne alerte en effet sur les discussions en cours au sein du comité régional de l’installation et de la transmission (CRIT), organe piloté par la région et la DRAAF (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt), qui définit en particulier les modalités d’attribution de la dotation jeunes agriculteurs (DJA), aide à l’installation, cofinancée par les fonds européens.
Ces aides à l’installation sont aujourd’hui modulées en fonction des conditions d’installation : montants d’investissements, critères liés à l’agroécologie ou la valeur ajoutée dégagée par la future exploitation agricole. Une prime complémentaire est ajoutée en cas d’installation hors cadre familial, aujourd’hui doublée d’une prime régionale. Pour la Confédération paysanne d’Auvergne-Rhône-Alpes, c’est cette prime à l’installation hors cadre familial qui est en particulier menacée.
Une délégation d’élus et élues écologistes était présente pour écouter les revendications des manifestants et manifestantes, qui se sont malheureusement pas entendues par l’exécutif régional. Nous demandons à l’exécutif régional d’associer l’ensemble des réseaux paysans partenaires de l’installation aux travaux du CRIT et de ses groupes de travail, et pas seulement le syndicat majoritaire et ses satellites.
Par ailleurs, nous soutenons les propositions de la Confédération paysanne présentées dans sa contribution pour le CRIT du 29 mars 2021 :
- une DJA jusqu’à 45 ans et non pas 40 ans, et lors d’une réinstallation ;
- un montant de base maintenant une différence entre les zones de montagne, de plaine et intermédiaire ;
- une extension de la modulation selon la nature de l’installation aux projets collectifs ou en lien avec des collectivités, des parcs naturels régionaux (PNR) ou autres contraintes pour le bien commun ;
- une modulation relative aux pratiques environnementales plus élevée et plus exigeante ;
- une révision de la modulation selon le montant d’investissements ;
- le maintien des modulations création d’emploi et de valeur ajoutée, et installation hors cadre familial.
Si ces propositions ne n’étaient pas retenues, nous demanderions une présentation des raisons justifiant les décisions lors du prochain CRIT et lors de la prochaine session de la commission agriculture, alimentation, viticulture et forêt du conseil régional.
Avec la politique foncière et les politiques locales de l’alimentation, la DJA est un outil déterminant pour le renouvellement des générations en agriculture en Auvergne-Rhône-Alpes. Elle doit permettre des installations, nombreuses, diversifiées, créatrices d’emploi sur tout le territoire et respectueuses de l’environnement.