Mobilisation pour l’avenir des lycées professionnels

Le mouvement social en cours demande légitimement une hausse des salaires au moins égales à l’inflation en cours. Cette inflation est le fruit d’années d’œillères de nos dirigeants politiques en matière de transition énergétique et de relocalisation de l’économie. Là où il aurait fallu planifier des évolutions depuis des années en matière de rénovation thermique, de mobilité, de développement des énergies renouvelables, le gouvernement préfère la sobriété subie et brutale, une fois dos au mur.

Mais la grève du 18 octobre traite aussi d’enjeux plus spécifiques, notamment la réforme à venir des lycées professionnels. L’enseignement professionnel a déjà été fortement mis à mal depuis 2018 sous le ministère Blanquer. Un nouveau coup est en train d’y être porté, avec un projet de déconstruction méthodique de cette formation.

Ce mardi 18 octobre 2022, les équipes éducatives des lycées professionnels se mobilisent donc contre cette réforme qui porte à 50 % le temps de formation en entreprise des jeunes en lycée professionnel et réduit d’autant les enseignements généraux. Math, français, langues vivantes, histoire-géographie, EPS, toutes ces matières participent de l’éducation et l’émancipation des lycéens et lycéennes. Ce n’est pas en entreprise qu’ils vont se cultiver et apprendre à porter leur regard au-delà de leur environnement d’emploi.

En Auvergne-Rhône-Alpes, les jeunes vont subir de plein fouet cette réforme. Non seulement, la carte des formations, décidée par le conseil régional, vise avant tout à répondre au plus près aux besoins des entreprises, mais encore les actions du service d’orientation, piloté par la région, sont au service de cette perspective. La région a en outre réduit le financement qu’elle dédie aux projets pédagogiques culturels menés par les enseignants. Les adolescents et adolescentes vont voir l’horizon de leur avenir réduit… aux besoins de l’économie.

Les élus écologistes soutiennent la communauté éducative en lutte contre cette réforme qui, pensant relancer l’économie, nie la dimension socioculturelle et émancipatrice de toute formation et oublie l’environnement et les aspirations des jeunes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut