Le nucléaire reste un vrai danger pour les humains et la planète, stoppons-le !

Le nucléaire reste un vrai danger pour les humains et la planète, stoppons-le !

Destruction, pollution, irradiation, le chaos qu’a entraîné l’accident nucléaire de Tchernobyl est sans commune mesure et il est nécessaire de mettre en lumière les risques qu’ont entraîné les opérations militaires russes en Ukraine ces derniers mois.

” Les traces du nuage radioactif sont encore présentes partout en France, et notamment en Rhône-Alpes. C’est l’une des régions les plus touchées à l’époque, avec la Corse et l’Alsace.  “

Il y a 36 ans, dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, l’incident de la centrale nucléaire de Tchernobyl plongeait le monde dans une crise nucléaire civile sans précédent. 

Destruction, pollution, irradiation, le chaos qu’a entraîné cet accident est sans commune mesure et il est nécessaire de mettre en lumière les risques qu’ont entraîné les opérations militaires russes en Ukraine ces derniers mois.

Les traces du nuage radioactif sont encore présentes partout en France, et notamment en Rhône-Alpes. C’est l’une des régions les plus touchées à l’époque, avec la Corse et l’Alsace.

L’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) avait en 2016 publié les résultats d’un an et demi de prélèvements. Pas moins de 365 échantillons ont été étudiés, dont une quarantaine provient de la région Rhône-Alpes. Ils ont été prélevés par un réseau d’une centaine de volontaires en France et dans 13 pays européens. Il reste des séquelles importantes en France et dans notre région.

Certains départements ont été plus fortement frappés que d’autres. Pourquoi? A cause de la météo, pluvieuse au mois de mai 1986. Pluie et neige ont fait retomber sur les sols les éléments radioactifs du nuage. Aujourd’hui encore, le Vercors, la Drôme et l’Isère sont les plus touchés.

Certaines zones d’altitude également, dans les Écrins ou plus au sud, dans le Mercantour, concentrent aujourd’hui des quantités incroyables de Césium-137. Cet élément radioactif, le seul persistant aujourd’hui, a une puissance dévastatrice qui diminue de moitié après 30 ans.

Il y a 3 mois, le 26 février 2022, les troupes russes encerclaient la centrale de Tchernobyl et prenaient le contrôle de la zone pendant une quarantaine de jours avant de se retirer le 31 mars 2022. 

A la centrale de Zaporijia

Le 4 mars, la centrale nucléaire de Zaporijia, qui est la plus grande d’Europe avec six réacteurs, a été attaquée par les troupes militaires russes équipées de chars et d’artillerie lourde. C’est un acte insensé et sans précédent de terrorisme nucléaire. Les obus qui ont touché l’unité 1, où se trouve le réacteur nucléaire.

Le bâtiment d’entraînement a été complètement détruit et le bâtiment administratif a été considérablement endommagé. Le transformateur de l’unité 6 a également été endommagé. Après cela, il a été fermé pour des réparations d’urgence.

Les occupants russes se sont emparés de la centrale de Zaporijia et l’ont transformée en base militaire. Elle est sous le contrôle total des occupants depuis sa prise. A ce jour, il y a cinquante unités de matériel lourd, environ quatre cents soldats russes et beaucoup d’explosifs et d’armes.

Dans un communiqué jeudi, le directeur général de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), Rafael Mariano Grossi, a demandé que cesse immédiatement tout usage de la force à Enerhodar et près de la centrale. Il a déclaré que l’AIEA poursuivait ses consultations avec Kiev et d’autres acteurs pour fournir une assistance et assurer la sécurité des sites nucléaires ukrainiens.

Lancée en 1985, sous l’URSS, la centrale nucléaire de Zaporijia compte six réacteurs et fournit une grande partie de l’énergie du pays.

A la centrale de Tchernobyl

Les installations ont été privées d’électricité suite à l’attaque des forces russes. La ligne à haute tension Tchernobyl-Kiev a été endommagée par les forces russes et a été déconnectée du réseau.

Environ vingt mille assemblages de combustible nucléaire usé sont entreposés à l’installation de stockage de combustible nucléaire usé. Ils nécessitent un refroidissement constant, ce qui n’est possible que si l’électricité est fournie. Les pompes ne peuvent pas fournir le refroidissement nécessaire sans électricité. En conséquence, la température dans les piscines de combustible nucléaire irradié augmentera, formant de la vapeur et libérant des substances radioactives dans l’environnement. 

Le vent peut envoyer le nuage radioactif vers d’autres régions d’Ukraine, de Biélorussie, de Russie et d’Europe. De plus, l’installation [à Tchernobyl] ne sera pas ventilée. Tout le personnel y sera exposé à des doses de rayonnement dangereuses. 

Le système d’extinction d’incendie ne fonctionne pas non plus sans l’électricité, ce qui représente un risque énorme en cas d’incendie qui pourrait se produire si un missile touche le bâtiment. Le personnel de la centrale de Tchernobyl a dû avoir recours au diesel pour maintenir le refroidissement des combustibles nucléaires suite à cette coupure du réseau électrique.

Les élu•es, en cette journée, souhaitent rappeler notre position sur le nucléaire et les risques que nous font courir cette technologie : 

  • Les risques, pour la santé humaine et l’environnement, inhérents à une telle installation dont le modèle même de fonctionnement s’appuie sur le secret pour tenter de garantir sa sûreté, ne peuvent qu’effrayer les populations. A l’heure où les catastrophes climatiques vont s’accroître, la résilience et la sécurité des populations ne passent pas par le nucléaire.
  • Les conditions sociales de travail dans la filière nucléaire sont régulièrement dénoncées, avec le pillage du sous-sol des pays du sud, des chaînes de sous-traitants peu qualifiés et des intermédiaires dé-responsabilisés.
  • Le nucléaire s’affirme comme une gabegie financière et économique irresponsable et irrationnelle, avec l’explosion des coûts et des délais de l’EPR de Flamanville. Les énergies renouvelables coûtent désormais largement moins chères que le nucléaire ; pourtant les élus des différentes nuances de droite continuent de croire religieusement à une filière des années 1970, dont les déchets s’amoncellent pour des milliers d’années.
  • Enfin, la guerre en Ukraine nous rappelle l’impérieuse nécessité de retrouver notre souveraineté énergétique. Oui, le nucléaire c’est aussi une dépendance au regard de l’approvisionnement en uranium et de la cession en cours par l’État de 20% d’Arabelle au russe Rosatom, sans parler de la vulnérabilité certaine de nos centrales en cas de conflit. Plus que jamais, nous avons besoin des énergies renouvelables et locales.

Sources : 

#environnement #santé #international #àlaune

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