La justice sociale n’est pas “la droite sociale” de Laurent WAUQUIEZ
A l’occasion de la journée mondiale pour la justice sociale, notre conseillère régionale de l’Isère, Zerrin Bataray, livre une tribune sur la politique sociale de la région.
Par une résolution du 26 novembre 2007, l’assemblée générale des Nations Unies faisait du 20 février la journée internationale de la justice sociale.
Celle-ci est fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains sans discrimination de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde.
Promouvoir la justice sociale ne consiste pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois. C’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que d’autonomie économique, sociale et politique.
« Il faut renforcer l’action que mène la communauté internationale pour éliminer la pauvreté, promouvoir le plein-emploi, faire en sorte que chacun puisse trouver un travail décent, et favoriser l’égalité des sexes et l’accès de tous au bien-être social et à la justice sociale »
La résolution rappelle avec force la nécessité d’atteindre les objectifs du Millénaire d’ici 2030 :
– Eradication de la pauvreté Faim « ZÉRO »
– Bonne santé et bien être
– Éducation de qualité
– Egalité entre les sexes
– Une eau propre et accessible
– Energie propre et coûts abordables
– Travail décent et croissance économique
– Industrie, innovation et infrastructures
– Réduction des inégalités
– Villes et communes durables
– Consommation et production durables
– Lutte contre le dérèglement climatique
– Préservation de la vie aquatique
– Lutte contre la déforestation et la désertification
– Paix, accès à la justice, institutions fiables
– Coopération et solidarité internationale
Ces objectifs ne sont pas seulement nationaux mais planétaires. Le 20 février est ainsi l’occasion pour les États de célébrer cette journée en valorisant les actions menées pour les atteindre.
Laurent WAUQUIEZ serait bien incapable de le faire au niveau régional. Les valeurs de « la droite sociale » revendiquées et pratiquées par Laurent WAUQUIEZ au sein de notre région Auvergne Rhône Alpes sont loin de répondre à ces objectifs.
Pour Laurent WAUQUIEZ la seule injustice qui mérite d’être réparée serait celle subie par les travailleurs et travailleuses peinant à vivre de leur travail tandis que d’autres vivraient aisément et volontairement des aides sociales.
S’il est vrai que les travailleuses et travailleurs peinent à vivre de leur travail, il est cependant parfaitement faux de prétendre que les aides sociales seraient plus avantageuses.
De ce postulat mensonger, il conclut que la pauvreté ne pourrait être que choisie voir même désirée par les bénéficiaires des aides sociales, sans pour autant apporter la moindre aide ou solution aux travailleuses et travailleurs pauvres.
Les seuls remèdes seraient l’ordre, la patrie, l’autorité et le travail. Pas un droit sans un devoir, pas une aide régionale sans contrepartie.
Rien ne se crée, rien de se donne, tout se mérite!
La société de Laurent WAUQUIEZ est une société concurrentielle dans laquelle personne n’a le droit à l’erreur, à la faiblesse, à la malchance de ne pas être bien né.e, d’être racisé.e, handicapé.e, informé.e, malade, en somme tributaire de l’arbitraire de la nature et de la vie.
Cela dit, il faut tout de même reconnaître à Laurent WAUQUIEZ, la mise en œuvre d’une cause exonératoire de tout devoir ou toute obligation qui permet de recevoir sans rien donner. Simple et efficace, il suffit de le soutenir et de voter pour lui. En d’autre termes, le clientélisme.
La “droite sociale” est un oxymore qui mériterait bien plus de s’appeler “la droite injuste”.
Alors qu’aucune contrepartie n’est exigée des entreprises aidées par la Région, les associations d’intérêt général, de solidarité, culturelles, écologistes, de lutte contre les discriminations, de lutte contre violences faites aux femmes ont quant à elles, une à une, vu leurs subventions réduites voir supprimées.
Alors que la formation est un outil incontestable de l’orientation et de la réorientation professionnelle, de l’insertion et de la réinsertion professionnelle, le budget consacré à la formation est passé sous le mandat de Laurent WAUQUIEZ de 217 303 000 euros en 2015 à 119 800 000 euros en 2019, faisant de notre région le plus mauvais élève de France en matière de formation professionnelle.
Alors que le Handicap est censé être LA grande cause régionale, aucune vision, aucun plan d’action pour la Région n’a été pensé et n’est mis en œuvre.
Alors que nos gares ferment et deviennent des lieux sans vie, alors que nos lignes ferroviaires se délabrent et que les usagers réclament de la présence humaine, c’est le développement des lignes aériennes et la construction des routes qui sont privilégiés.
Alors que notre jeunesse est en détresse et que nous devrions nous concentrer sur la promesse qu’elle représente d’une société plus juste, rien n’est pensé pour lui garantir l’égalité des chances .
Alors que nos professeurs et lycéens ont besoin de personnels, de moyens et d’équipements pour travailler et étudier dans de bonnes conditions, ce sont des brigades de sécurité régionales aux abords des lycées qui sont mises en place ainsi qu’une charte des droits et des devoirs pour les lycéens conditionnant le bénéfice du Pass région.
Alors que notre Région, aussi grande que l’Autriche, doit amorcer la transition écologique, pour préserver notre santé et notre environnement, c’est une caricature de l’écologie à laquelle Laurent WAUQUIEZ se livre systématiquement pour arroser les lobbys et acteurs régionaux qui le soutiennent.
En cette journée de justice sociale, nous ne pouvons qu’inviter Laurent WAUQUIEZ à reprendre notre programme tant il répond en tous points aux objectifs du Millénaire fixés par l’ONU, à l’idée de justice et de bien-être social.
Zerrin bataray, conseillère régionale de l’Isère