Communiqué de Presse du mercredi 24 juillet 2024
Jeux olympiques et paralympiques de 2030 : l’attribution sous conditions aux Alpes françaises engage l’État et nos territoires dans un avenir confus
Le comité international olympique a annoncé ce matin l’attribution des Jeux olympiques et paralympiques de 2030 à la candidature des Alpes françaises sous conditions que l’État apporte sa garantie financière et de livraison. Aucun élément objectif ne permet pourtant l’avancée de cette candidature.
Nous dénonçons la précipitation dans laquelle s’est prise cette décision. La candidature des Alpes françaises pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2030 n’est pas sérieuse. Son budget est en constante évolution, ses conséquences financières et environnementales pourraient être lourdes pour l’État, qui traverse déjà une situation difficile, et pour les collectivités territoriales qui devront en assumer les conséquences.
Le CIO ne devrait pas prendre une décision aussi engageante pour notre pays à l’heure où ce dernier traverse un contexte politique inédit, où nul n’a la capacité de fournir des garanties d’État. C’est au Premier ministre que revient cette décision. Or, le gouvernement démissionnaire de Monsieur Attal ne peut s’occuper que des affaires courantes et n’est donc pas compétent pour apporter une garantie financière sur un tel projet.
De plus, le Président de la République évoque un accord, encore inconnu, avec les Régions et le CIO fait allusion à des lettres éclaircissant les engagements financiers des Régions, elles aussi inconnues. Nous rappelons qu’aucune délibération financière n’a été votée par les conseils régionaux en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes ce qui empêche de savoir quel montant l’État et ces Régions devront engager. À cela s’ajoute le fait que le gouvernement ne peut pas garantir au CIO le vote de lois d’exception portant sur le budget, la sécurité ou l’urbanisme comme ce fut le cas pour Paris 2024 au vu de la recomposition de l’Assemblée nationale. Les garanties financières espérées reposent donc sur du vide.
Face à cette impréparation totale, fruit d’une candidature précipitée et organisée sans concertation, nous nous réservons le droit de déposer un recours contre cette décision.
Condition impérative : aucune compétition de ski avec des canons à neige !