La Région n’investit pas assez dans le ferroviaire : “qui aurait pu prédire?”

Communiqué de Presse du lundi 09 septembre 2024

La Région n’investit pas assez dans le ferroviaire : “qui aurait pu prédire?”

L’enquête indépendante de la chambre régionale des comptes, commandée par la Région sur sa politique de matériel ferroviaire, dresse un constat clair validant ce que nous dénonçons depuis longtemps : le parc de rames TER n’a pas évolué depuis 2017 et il faut investir. Qui aurait-pu prédire que la hausse de fréquentation des trains nécessiterait … davantage de trains ?

Le rapport de la Chambre régionale des comptes dresse un état des lieux pour le moins inquiétant de la gestion du matériel ferroviaire en Auvergne-Rhône-Alpes. L’insuffisance et le dysfonctionnement du matériel ferroviaire affecte la qualité du service TER, entraînant des retards et annulations fréquentes. D’importants investissements sont nécessaires pour moderniser le parc et améliorer sa gestion. Chaque jour, 30 rames manquent pour garantir un service de qualité, et la situation ne va pas s’améliorer d’ici à 2027 et rien n’est moins sûr pour l’après.

Pourtant, notre groupe alerte depuis longtemps sur le retard de la Région pris dans l’acquisition de rames. Lors de l’assemblée plénière de décembre 2022 par exemple, nous avions proposé l’investissement dans de nouvelles rames de TER en plus des 19 déjà commandées pour pallier au manque de places. Soulignons que ces 19 rames commandées en 2019, initialement prévues pour 2023, ne seront disponibles qu’en 2026, et entre-temps les voyageurs continuent de faire face à des retards, des suppressions de trains et un entassement dans les rames surchargées.

Cécile Michel, co-présidente du groupe écologiste, déplore l’attitude passive de la majorité régionale : “Personne n’est dupe du retard pris. Certainement pas les usagers et usagères qui, jour après jour, s’entassent sur de nombreuses lignes de la région et le feront encore plusieurs années.

En outre, pour régler l’ensemble des difficultés inhérentes au matériel roulant, il faut aussi investir dans les infrastructures, comme par exemple, les ateliers de maintenance.  La signature du protocole d’accord pour le volet mobilité du contrat de plan État-Région (CPER) en mai dernier, avec trois ans de retard, aurait dû être l’occasion de combler le retard pris mais il n’en est rien : les mobilités durables ont été sacrifiées au profit des projets routiers. “Les habitantes et habitants de la région devront attendre au moins les années 2030 pour de réels investissements dans le ferroviaire” dénonce Cécile Michel.

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