Intervention de Maud Grard – Bien-être animal

Monsieur le Président,

Nous ne pouvons que saluer l’intérêt que porte ici la région sur le sujet du bien-être animal.

Néanmoins, nous constatons, nous, écologistes, que la France est trop en retard sur ce sujet par rapport aux autres pays européens !

Ce que la région propose ici est une vision trop étroite du bien-être animal qui maintient la France dans ce retard par rapport aux autres pays européens.

En effet, cet enjeu ne se cantonne pas aux animaux domestiques et aux centres de soins pour animaux sauvages. 

Il y a un réel besoin de cohérence sur le bien-être animal dans l’ensemble des politiques régionales : 

3 points fondamentaux à ce titre : 

  • Le bien-être animal est incompatible avec un soutien inconditionnel à la chasse ;
  • dans notre région, nous assistons encore, malheureusement, avec l’appui des fédérations de chasse, au déterrage de blaireaux, appelée vénerie sous terre, pratique barbare d’un autre âge, qui perdure toujours à grand renfort de dérogation. 
  • Le bien-être animal incompatible avec un soutien à l’agro-industrie, aux élevages industriels : le bien-être animal doit être pris en compte dans les pratiques agricoles ;
  • les animaux d’élevage en agriculture biologique ont une durée de vie deux fois plus longue qu’en conventionnel,
  • là, où l’on considère le bien-être animal, les exploitations agricoles sont plus résilientes, plus solides financièrement car diversifiées, de polyculture -élevage. Le vivant est préservé dans son ensemble et profite dans tous les sens, à l’exploitation agricole.
  • Être aux côtés des éleveurs, dans les situations de crise. Le monde agricole connaît aujourd’hui des contextes importants de zoonoses et cela entraîne les éleveurs dans un état de détresse dramatique.
    • Sur la ferme du GAEC de Saint-Laurent, en Haute-Savoie, pour un cas de brucellose détectée, le troupeau a été intégralement abattu. A ce jour, l’éleveur attend toujours les résultats complets des analyses ainsi que l’intégralité des indemnités. 
    • On ne peut pas laisser les éleveurs dans ces situations, nombreux aujourd’hui, seuls face aux autorités.

Pour conclure, à l’image de la loi sur le bien-être animal portée au Sénat en 2021, notre vision, à nous écologistes, est transversale. Le bien-être animal, le respect du vivant doit s’appliquer à toutes les politiques régionales, sans exception.

Nous voterons donc POUR ce rapport, en considérant qu’il s’agit d’une première étape à la prise en compte du bien-être animal au sein des politiques régionales.

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