Politique culturelle régionale en Auvergne-Rhône-Alpes : le règne de l’arbitraire !

Communiqué de Presse
Vendredi 5 mai 2023

Politique culturelle régionale en Auvergne-Rhône-Alpes : le règne de l’arbitraire !

La commission Culture du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes s’est réunie ce vendredi 5 mai 2023 pour examiner les rapports soumis au vote de la commission permanente du 12 mai. Alors que l’indignation légitime des acteurs culturels s’exprime fortement, les élues du groupe écologiste ont interrogé la vice-présidente Sophie ROTKOPF sur les critères d’attribution des subventions et sur les justifications des baisses pour les lieux de diffusion de spectacle vivant et les festivals..

Alors que l’opacité et la brutalité Laurent Wauquiez sont de plus en plus dévoilées et dénoncées, l‘examen des subventions en commission culture ce jour n’a pas permis d’éclaircir les incohérences de la politique culturelle de l’exécutif régional : 

• D’une part, nous enregistrons une baisse de 450 000€ pour les lieux de diffusion de spectacle vivant pour cette commission. Ce qui s’ajoute à la baisse globale de 4,3 millions d’euros en 2022. Ce massacre à la tronçonneuse a des conséquences graves sur les emplois et la création artistique. 
• D’autre part, sur le ligne des subventions pour les festivals qui semble augmenter, aucune explication de l’exécutif n’est apportée pour justifier pourquoi certains festivals sont plus aidés et d’autres sanctionnés, qu’ils se déroulent dans une métropole ou un territoire rural. On cherche toujours la définition de “l’équilibre” par Madame Rotkopf !
• Enfin, les représailles du Président Wauquiez vis-à-vis du TNG – Centre dramatique national de Lyon viennent confirmer nos craintes quant aux intimidations subies par le secteur culturel depuis le renouvellement de son mandat.

Alors qu’une tribune de plus de 200 personnalités dont sept anciens ministres de droite comme de gauche apporte un soutien franc et massif à Joris Mathieu, directeur du TNG, la vice-présidente minore les effets de cette décision sur l’image de la Région. 

Selon Sophie ROTKOPF, les 200 signataires auraient signé une pétition à l’aveugle sans en comprendre la teneur  ! Peut-on imaginer que les 200 personnalités issues du monde de la culture, pour la grande majorité des professionnels, n’aient pas saisi l’enjeu et les conséquences de telles pratiques qui s’apparentent à une forme de censure ? Il est pourtant bien clair que l’on assiste en l’occurrence au retour du fait du prince..

Pascale Bonniel Chalier conclut : “Ce nouvel épisode destructeur pour le secteur culturel est révélateur d’une politique de la Région opaque et incohérente aux antipodes d’une politique culturelle au service de  de l’intérêt général.”