Intervention de Bénédicte Pasiecznik sur notre voeu sur les PFAS

Les PFAS, ce sont plusieurs milliers de substances chimiques fluorées utilisées en industrie. Très stables, on les appelle les « polluants éternels ». 

En 2022, des enquêtes journalistiques font la lumière sur les pollutions aux PFAS autour du site industriel de Pierre-Bénite dans la vallée de la chimie. Ces enquêtes, et la mobilisation citoyenne, ont conduit la DREAL et l’ARS à mener des évaluations des pollutions sur notre région. Deux sites sont aujourd’hui suivis : Pierre-Bénite et Rumilly en Haute-Savoie.

Depuis, une nouvelle enquête publiée le 23 février dernier montre de nombreux autres sites contaminés, le long du couloir rhodanien, autour de Grenoble ou encore dans le département de l’Allier. Cette contamination touche les sites industriels mais surtout nos biens communs : les sols, l’eau, l’air. 

La recommandation de ne pas consommer les œufs et volailles issus de poulaillers familiaux dans 4 communes du sud de la métropole de Lyon ou la restriction d’utilisation de captage d’eau à Rumilly organisés par les services de l’Etat interrogent. 

Nous pourrions être à l’aube d’un scandale sanitaire majeur. Toutes les mesures de protection de la population et de l’environnement doivent être prises.

C’est pourquoi, alors que la région est compétente en matière d’environnement, de santé environnementale, de développement économique et d’agriculture, nous proposons que cette assemblée demande à l’État  :  

– une transparence totale vis-à-vis des populations sur les risques, en particulier pour la consommation d’eau potable et de produits alimentaires ;

– l’association des riverains des sites pollués aux études et observatoires pour la connaissance des pollutions ;

– le financement d’enquêtes sanitaires immédiates pour déterminer les périmètres de contamination ;

– le soutien à la recherche publique pour préciser les impacts sur la santé humaine et vétérinaire et sur la biodiversité ; 

– un programme national de dépollution des sols avec des outils financiers initiés par l’Etat et mettant à contribution les pollueurs;

– l’indemnisation des exploitations agricoles qui pourraient être concernées par des pertes d’exploitation liées à l’imprégnation de leurs produits ;

– le soutien aux collectivités, comme la Métropole de Lyon aujourd’hui mobilisée autour du site de Pierre-Bénite, pour la gestion des conséquences des pollutions et pour l’accompagnement des sites industriels vers l’arrêt des PFAS ;

– enfin, la participation à l’initiative européenne pour l’interdiction des PFAS.

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