Les inégalités hommes-femmes à la Région AURA, ce sont d’abord des chiffres :
- Des salaires toujours plus bas pour les femmes que pour les hommes
- En catégorie C, les femmes ont une rémunération par mois de plus de 150€ inférieure aux hommes. Disons-le clairement, c’est un choix politique de l’exécutif que de ne pas donner accès au grade ATP 1ère classe aux agents des lycées qui s’occupent du ménage, et qui sont, en majorité, des femmes. Je tiens à rappeler ici, au cas où vous l’ignorez, que s’ajoute à cet écart de salaire le temps partiel, assumé largement par des femmes (à 87% ici !), pour prendre en charge le “travail gratuit” que représente le foyer.
- Concernant les violences sexistes et sexuelles au travail : le rapport fait mention de 7 alertes en 2021 dont une seule “a été traitée dans ce cadre”. Autant dire que ce chiffre est hors de toute réalité, au vu du contexte que nous connaissons sur le sujet, qui est établi statistiquement. Le dispositif en place semble plus que défectueux.
- Nous appelons ici à la mise en place de partenariats long terme avec des professionnels, un vrai réseau d’acteurs externes.
La domination masculine, c’est encore la réalité de ce Conseil Régional:
- Le stéréotype de genre est bien conservé par l’exécutif : c’est aux hommes que l’on donne la responsabilité des finances, de l’administration générale, de l’aménagement du territoire, des transports, de l’environnement, de l’agriculture, de la sécurité ; c’est aux hommes uniquement (!) que Laurent Wauquiez réserve la faveur du statut de “conseiller spécial” : 5 hommes sur 5, qui sont d’ailleurs étrangement oubliés dans ce rapport. Et c’est essentiellement aux femmes qu’on laisse les budgets sacrifiés : la culture, l’éducation, le social et le handicap, la famille, la santé.
- L’invisibilisation des femmes est jusque dans le rapport publié ici : les citations ne sont que pour les hommes. Je conclue que la place des femmes, en Auvergne Rhône-Alpes, c’est, à l’image de ce rapport : pour faire joli sur les photos, anonymes.
Nous prendrons donc bien acte du rapport qui a le mérite d’exister, et de faire cette année l’objet d’une présentation propre, mais n’en pensons pas moins sur la faiblesse de votre politique en la matière.
