Vœu : Soutien de la région aux infirmières et infirmiers anesthésistes en grève

Notre groupe a déposé un voeu en soutien aux infirmières et infirmiers anesthésistes. Benjamin JOYEUX a défendu ce voeu. L’exécutif a rejeté ce voeu.

Le texte du voeu

Dans toute la France, pour faire face à la crise sanitaire et à la cinquième vague, les plans blancs sont déclenchés. Maintes fois sollicités pour leur polyvalence sur les différents domaines que sont l’anesthésie, la réanimation, les soins critiques, le domaine de l’urgence et de la prise en charge de la douleur, les IADE sont les premiers professionnels appelés pour faire face aux augmentations de lits de réanimation. Leurs compétences ne sont plus à démontrer durant la crise sanitaire. Les IADE demandent depuis un an une reconnaissance statutaire, réglementaire et financière à hauteur de leur niveau de formation, de pratique et de responsabilité professionnelle. 

Ils sont entrés en mouvement de grève illimitée depuis le 2 novembre avec un nombre massif d’assignations témoignant ainsi du rôle clef des IADE dans notre système de santé.

A Lyon par exemple, alors que la métropole lyonnaise compte environ 300 IADE (privé et public cumulés), le manque d’IADE se traduit quotidiennement par des reports d’opérations, la présence d’infirmiers anesthésistes étant obligatoire au bloc opératoire, à l’instar du médecin anesthésiste réanimateur, avec lequel ils forment un binôme. Ainsi plus de 150 opérations ont d’ores et déjà été déprogrammées.

Les IADE ont un rôle fondamental dans le système de santé. Leur haut niveau de technicité et leurs compétences cliniques leur permettent de prendre en charge en relative autonomie, l’anesthésie des patients au bloc opératoire, sous la supervision des médecins anesthésistes-réanimateurs. Leurs conditions d’exercice correspondent à la définition internationale de la pratique avancée.

Ils ont frayé la voie de la pratique avancée dans leurs domaines de compétence. Ils dosent les médicaments lors de l’anesthésie en fonction des patients en agissant dans l’urgence au quotidien.

La reconnaissance en auxiliaires médicaux de pratique avancée (AMPA) est une volonté légitime des IADE. Cette demande formulée depuis plusieurs années reste à ce jour sans réponse favorable du Gouvernement. Oubliés du Ségur de la Santé, ils et elles se mobilisent pour que leur métier perdure et soit revalorisé comme il se doit, alors qu’il est en danger. En cause : la perte d’attractivité du métier liée à sa non revalorisation salariale ces dernières années.

Pour devenir infirmier anesthésiste, en plus d’un bac+3 en école d’infirmière, il faut réaliser deux ans en école d’anesthésie complétés par trois années de pratique. Les infirmiers anesthésistes sont les seuls infirmiers en France à avoir un équivalent de master 2. En 2018, le statut d’IPA, « infirmiers de pratiques avancées », a été créé par le Gouvernement pour répondre aux déserts médicaux, se traduisant par des études plus courtes (un an d’université avant spécialisation).

Conséquence : les étudiants délaissent la filière IADE, pourtant essentielle au système de soin, et des salles d’opération ferment faute d’infirmiers et infirmières anesthésistes. Ainsi, les IADE réclament que leur statut d’auxiliaire médical en pratique avancée, soit reconnu par le Gouvernement, que leur métier soit revalorisé pour attirer à nouveau autant d’étudiantes et d’étudiants qu’il est nécessaire pour le bon fonctionnement de notre système hospitalier. Ils demandent la juste reconnaissance de leur statut et de leurs compétences spécifiques.

La grève actuelle des infirmiers anesthésistes est très largement soutenue, par des dizaines de médecins et chefs de service. Alors qu’ils ont été en première ligne de la crise sanitaire et qu’ils sont encore énormément sollicités avec le nouveau plan blanc, on ne peut que soutenir cette profession en crise et participer à sa mise en lumière.

Pour que les hôpitaux ne peinent pas à recruter des infirmières et infirmiers anesthésistes indispensables, nous demandons des solutions pour que ces professionnels de santé puissent exercer dignement leur profession et pour que  le métier redevienne attractif pour tous et toutes, reconnu à sa juste valeur. 

C’est pourquoi le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes demande à l’État d’engager une revalorisation du statut des infirmiers anesthésistes, notamment par la promotion de cette profession invisibilisée ;

Intervention de Benjamin JOYEUX en défense du voeu

Dans toute la France, pour faire face à la crise sanitaire, les plans blancs sont déclenchés. Maintes fois sollicités pour l’anesthésie, la réanimation, les soins critiques, le domaine de l’urgence et la prise en charge de la douleur, les infirmiers anesthésistes (IADE) sont les 1ers professionnels appelés pour faire face aux augmentations de lits de réanimation.

Ils demandent depuis un an une reconnaissance statutaire, réglementaire et financière à hauteur de leur niveau de formation, de pratique et de responsabilité professionnelle. Ils sont entrés en mouvement de grève illimitée depuis le 2 novembre. A Lyon par exemple, alors que la métropole compte environ 300 IADE, leur absence se traduit quotidiennement par des reports d’opérations, leur présence étant obligatoire au bloc.

Les IADE ont un rôle fondamental dans le système de santé. Leur haut niveau de technicité leur permet de prendre en charge en relative autonomie l’anesthésie des patients au bloc opératoire. Leurs conditions d’exercice correspondent à la définition internationale de la pratique avancée. La reconnaissance en auxiliaires médicaux de pratique avancée (AMPA) est une volonté légitime des IADE demandée depuis plusieurs années et restée sans réponse favorable du Gouvernement.

Oubliés du Ségur de la Santé, ils se mobilisent pour que leur métier soit revalorisé alors qu’il est en danger pour cause de perte d’attractivité. Pour devenir infirmier anesthésiste, en plus d’un bac+3 en école d’infirmière, il faut réaliser deux ans en école d’anesthésie complétés par trois années de pratique.

En 2018, le statut d’IPA, « infirmiers de pratiques avancées », a été créé par le Gouvernement pour répondre aux déserts médicaux, avec des études plus courtes. Conséquence : les étudiants délaissent la filière IADE et des salles d’opération ferment. 

La grève actuelle est très soutenue par des dizaines de médecins et chefs de service. Alors qu’ils sont encore énormément sollicités avec la pandémie, on ne peut que soutenir les IADE. Ainsi nous demandons des solutions pour que ces professionnels de santé puissent exercer dignement leur profession et pour que le métier redevienne attractif et reconnu à sa juste valeur. 

C’est pourquoi le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes demande à l’État d’engager une revalorisation du statut des infirmiers anesthésistes, notamment par la promotion de cette profession invisibilisée.

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