Communiqué de presse
Assemblée plénière de la région Auvergne-Rhône-Alpes : la démocratie de Laurent Wauquiez ne souffre aucun débat
Deux journées d’assemblée plénière marquées par le manque de considération du président pour son conseil régional
Réuni en assemblée plénière durant deux jours en visioconférence, le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes a offert à celles et ceux qui s’intéressent au débat public une bien piètre image de la démocratie. Malgré une invitation cynique aux partis d’opposition d’être constructifs, la majorité n’a manifesté de l’intérêt qu’à trois amendements soigneusement choisis parmi 164. Une fois de plus, aucun de ceux retenus n’émanent de notre groupe, “ennemi public numéro 1”.
L’absence du président du conseil régional pendant la majorité du temps d’examen du budget (plus de six heures d’absence) a été largement remarquée et discutée par les membres de l’assemblée qui se sont légitimement demandé quelle en était la raison. “Malgré notre demande répétée de connaître la raison de l’absence du président du conseil régional pendant plus de six heures, celui-ci s’est muré dans un silence irrespectueux pour les représentant·es des territoires que nous sommes. Qu’est-ce que M. Laurent Wauquiez a de plus urgent à traiter que le budget de la région, le moment le plus important de la vie d’une collectivité locale ?” se questionne Axel Marin, co-président du groupe Les Écologistes.
Le conseil régional réduit à une tribune anti-écologiste
Les sujets mis à l’ordre du jour étaient l’occasion d’un débat de fond sur le budget de la région, la relocalisation de l’économie, le schéma d’aménagement (SRADDET) ou la lutte contre les violences faites aux femmes. Mais plutôt que de débattre du fond, Laurent Wauquiez a préféré attaquer sans cesse les exécutifs écologistes de Lyon ou de Grenoble, ou à caricaturer les positions de notre groupe. Ces petits mots étaient alors soigneusement extraits pour alimenter les réseaux sociaux de Laurent Wauquiez à la recherche d’un buzz facile auprès de sa fanbase.
Attaques envers l’exécutif de la métropole de Lyon et caricatures en tout genre sur les positions tenues par les écologistes, Laurent Wauquiez s’est ainsi livré à un festival d’attaques sans jamais prendre de risque puisqu’elles avaient toujours lieu en fin d’intervention, sa main sur le bouton des micros. À se demander pourquoi il ne se présente pas à la présidence de la métropole de Lyon, qui semble l’intéresser bien plus que les dossiers régionaux.
“La moindre des choses aurait été d’offrir un droit de réponse aux personnes que l’on attaque. Pour cela, il faudrait aimer la politique et le débat démocratique, au contraire du spectacle désolant de celui qui caricature les autres en dictateurs lorsqu’il ne souffre aucun débat dans son pays.” conclut Fabienne Grébert, co-présidente du groupe Les Écologistes.