Hier, dimanche 20 novembre, était la journée mondiale de l’enfance. Selon une étude de l’INSEE, en 2018, un enfant sur cinq en Auvergne-Rhône-Alpes était touché par la pauvreté et 310 500 d’entre eux vivaient sous le seuil de pauvreté. Une situation qui interpelle au moment où notre pays connaît une inflation galopante depuis plusieurs mois déjà, risquant d’accentuer davantage la pauvreté infantile.
La pauvreté infantile: des facteurs géographiques et sociaux aggravants
Cette étude de l’INSEE montre que la pauvreté des enfants est particulièrement élevée dans les principales métropoles de la région mais aussi dans des territoires ruraux comme l’Ardèche, l’Allier et la Drôme.
On constate par ailleurs que les enfants issus de familles nombreuses et/ou monoparentales sont plus enclins à être touchés par la pauvreté car non, la pauvreté n’est pas le fruit d’un choix, des facteurs aggravants rendent certains enfants plus enclins à subir cette situation que d’autres.
Une majorité aveugle à cette problématique
La majorité au conseil régional ne semble pas trop se soucier de cette thématique alors même que la jeunesse est une compétence régionale.
En effet, l’an dernier en décembre, l’exécutif avait rejeté toutes nos propositions pour augmenter le volume et la qualité de l’aide alimentaire. Des mesures a priori consensuelles mais visiblement pas pour tout le monde.
Il est vrai qu’il ne faudrait pas que cela soit assimilé à une forme d’assistanat, le prétendu fléau que Laurent Wauquiez s’évertue à combattre, lui qui vante les vertus de la méritocratie, de la réussite par le travail. Cependant, comment certains enfants peuvent réussir lorsque que l’on débute dans la vie avec moins de moyens que les autres ? D’autant plus que les faits démontrent que les inégalités s’accroissent en France. Les riches s’enrichissent et les personnes pauvres s’appauvrissent, la pandémie a fait basculer un million de personnes dans la pauvreté. Le discours de la simple volonté pour réussir ne tient pas.
L’émancipation de la jeunesse passe non pas par une méritocratie biaisée favorable aux enfants biens nés mais par une véritable politique publique d’accompagnement des enfants en situation de pauvreté et de leurs familles afin d’éradiquer la misère.