Pollution des vallées alpines : Les écologistes demandent la fin du dévoiement du fonds pour le développement des transports

Communiqué de Presse
Lyon, 10 mars 2022

Pollution des vallées alpines : Les écologistes demandent la fin du dévoiement du fonds pour le développement des transports

Le groupe Les Écologistes du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, soutenu par plusieurs parlementaires et élus locaux dont les maires de Grenoble et d’Annecy, a interpellé ce jour par courrier la Ministre de la Transition écologique, Barbara POMPILI sur le dévoiement du Fonds pour le Développement d’une Politique Intermodale des Transports dans le Massif Alpin (FDPITMA.).

La pollution touche particulièrement les habitants et habitantes des vallées alpines où débouchent les tunnels transfrontaliers avec l’Italie que sont le Mont-Blanc et le Fréjus. L’un des coupables est connu : c’est le flux routier. Un flux composé de véhicules individuels, mais aussi de camions, qui toute l’année effectuent des allers-retours dans le massif alpin. 

Pour répondre à cette problématique, l’État a créé en 2002 le Fonds pour le Développement d’une Politique Intermodale des Transports dans le Massif Alpin (FDPITMA). Ce fonds est destiné à financer des projets concrets visant à accélérer le report modal et favoriser notamment le transfert du trafic de marchandises de la route vers le rail.

Force est de constater aujourd’hui, et malgré plusieurs alertes, que ce Fonds qui a distribué plus de 200 millions d’euros de subventions depuis 2012, ne respecte toujours pas la mission qui lui est fixée par le code des transports. En effet, chaque année l’État octroie par l’intermédiaire du FIDPTIMA une subvention de 20 millions d’euros au seul tunnel routier du Fréjus au mépris de sa mission de développement de l’Intermodalité. Pas un centime pour développer ledit report modal !

Alors que l’Etat,  a été condamné par le Conseil d’Etat à payer une astreinte de 10 millions d’euros en 2021, pour son inaction en matière d’amélioration de la qualité de l’air au niveau national, nous sommes convaincus qu’il faut agir contre la pollution et le dérèglement climatique qui attaquent nos montagnes . 

Avec ces 200 millions d’euros, nous pourrions faire disparaître les passages à niveau le long de la ligne de chemin de fer qui relie aujourd’hui la France et l’Italie, améliorer les transports de passagers et le fret, réaliser un saut-de-mouton à Montmélian, initier des aménagements sur Saint-André le Gaz, doubler la voie en direction d’Annecy et bien sûr aménager les plates-formes d’intermodalité nécessaires au transfert rapide des marchandises de la route vers le rail.

C’est l’objet du courrier signé par 30 élus de la région Auvergne-Rhône-Alpes dont les maires d’Annecy et de Grenoble et adressé à Barbara Pompili : demander le remboursement de ces sommes qui servent aujourd’hui au seul développement routier du tunnel du Fréjus pour qu’elles soient affectées au report modal.

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