Communiqué de Presse du mardi 24 septembre 2024
Gouvernement Barnier : l’union des Macronistes et des Républicains en dépit des défaites électorales
La composition du gouvernement Barnier a été rendue publique le samedi 21 septembre. 39 ministres et secrétaires d’Etat qui ne doivent leurs désignations qu’à un marchandage entre la droite et les Macronistes bien décidés à ignorer les résultats des dernières élections.
Au lendemain d’élections européennes qui voyaient l’extrême-droite virer en tête, nous avions dénoncé la décision inconséquente du Président de la République Emmanuel Macron de convoquer des élections législatives anticipées. Un ultime coup politique profondément cynique qu’il assumait au nom d’une supposée “clarification.”
Les Françaises et les Français se sont déplacé·es en masse pour ces élections anticipées et ont offert une nouvelle défaite électorale au pouvoir en place avec 95 sièges de perdus. “Le bloc présidentiel qui a fini derrière le Nouveau Front Populaire, a refusé le résultat des urnes en dévoyant l’expression démocratique qui venait d’avoir lieu. Les voir aujourd’hui s’acoquiner avec les soi-disant “Républicains” qui ont aussi subi une défaite électorale est terrible. Avec cette séquence, Emmanuel Macron et Michel Barnier brisent un principe fondamental et font perdre le sens du vote à nos concitoyen·nes ” déplore Cécile Michel, co-présidente du groupe écologiste, et d’ajouter : “en réalité, il y a bel et bien eu une clarification, l’orientation idéologique de droite du pouvoir macroniste est enfin assumée, la fausse promesse initiale du dépassement des clivages est définitivement enterrée.”
Cette alliance contraire aux engagements de campagne de la droite qui promettait d’être dans l’opposition à Emmanuel Macron permet au marionnettiste Laurent Wauquiez de placer ses pions. Vexé de ne pas avoir obtenu l’Intérieur qu’il voit comme un tremplin efficace pour 2027, il préfère refuser le ministère de l’Economie et continuer à tirer les ficelles dans l’ombre.
En comptant le Premier ministre, la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas moins de 7 membres au sein de ce gouvernement. Une vraie victoire pour Laurent Wauquiez qui dirige pourtant un groupe parlementaire de seulement 47 élu·es. Il est d’ailleurs l’un des seuls à pouvoir se réjouir de voir aujourd’hui une droite aussi conservatrice accéder aux manettes. Son souhait de fusion idéologique entre la droite et l’extrême-droite trouve aujourd’hui son débouché : un gouvernement de la droite et des Macronistes rendu possible grâce au regard bienveillant de Marine Le Pen sur le nouveau Premier ministre.
Pour Maxime Meyer, co-président du groupe écologiste : “c’est à se demander si ce gouvernement a vocation à durer plus de quelques semaines. Le cumulard Nicolas Daragon, proche de Laurent Wauquiez, et actuel Maire de Valence, Vice-Président aux finances de la Région, président de sa communauté d’agglomération et désormais ministre délégué en charge de la sécurité du quotidien a d’ores et déjà annoncé qu’il ne quittera pas sa fonction de Maire. Et ce n’est malheureusement pas le seul à prendre cette décision dans ce gouvernement. Tout est dit, ils ne croient pas à la solidité de cet exécutif donc ils se gardent des portes de sortie. Non seulement ils n’ont aucune légitimité démocratique mais en plus ils envoient des signaux catastrophiques.”