Communiqué de Presse du vendredi 26 avril 2024
Volet mobilités du Contrat de Plan Etat-Région :
La droite CO2 continue de goudronner !
Attendu depuis 2021, le protocole d’accord sur le volet mobilités du Contrat de Plan État-Région (CPER) Auvergne-Rhône-Alpes a été signé hier, avec trois ans de retard ! Ce retard est une perte immense pour les transports régionaux et un coup dur pour les mobilités durables, sacrifiées au profit des projets routiers, en contradiction avec les orientations nationales réaffirmées en 2023.
Présenté comme un engagement pour un avenir durable, cet accord ignore les enjeux climatiques urgents. Le président de la Région, Laurent Wauquiez, privilégie massivement les projets routiers et réduit drastiquement les investissements ferroviaires, contredisant les orientations nationales. “Ce recul sur le ferroviaire est irresponsable et va nuire au quotidien des habitants de notre région” souligne Cécile Michel, conseillère régionale du Rhône et coprésidente du groupe des Ecologistes.
Les montants importants annoncés par l’État et la Région pour le CPER Mobilités cachent en réalité un recyclage des enveloppes financières déjà allouées. Ce document de contractualisation est ainsi vide de réelles ambitions. Réduit à 2024-2027, ce volet mobilités est donc un échec total. “Les beaux discours s’envolent devant le peu d’actes concrets dans le soutien au développement du ferroviaire, alors que la fréquentation des trains augmente de plus de 10% par an.” déplore Olivier Longeon, conseiller régional de la Loire.
Par exemple, l’absence de réouverture des lignes du quotidien, comme les lignes Thiers-Boën ou la rive droite du Rhône, marque un abandon très fort alors qu’elles sont fortement demandées localement. “Sous couvert d’un discours de rééquilibrage territorial, c’est une funeste tromperie pour les territoires ruraux qui attendent d’autres réponses que des routes, s’insurge Cécile Michel, et le braquet est essentiellement mis sur le routier qui rafle 36% de l’investissement total de ce CPER !”
Par ailleurs, les grandes promesses pour les projets de services express régionaux métropolitains (SERM) sont oubliées. Les 6 millions d’habitants de la région sur 8 qui sont concernés par ces RER métropolitains, essentiellement ceux des zones péri-urbaines, seront les grands perdants. Ainsi, sur les 182 millions € annoncés en juin 2023, seuls 147 millions seront investis, loin des 7 milliards nécessaires pour les 6 SERM de notre région. “La signature de cet accord à Brignais, où Laurent Wauquiez annonçait il y a 3 ans que le RER à la lyonnaise démarrerait ici, symbolise toute l’inaction du président de Région sur le sujet !” souligne Cécile Michel.
L’Etat et la Région doivent investir massivement dans l’amélioration des transports de passagers. L’enjeu est déjà à la négociation du prochain CPER pour que dès 2028, le nouvel exécutif régional engage avec l’État les investissements qui manquent cruellement aujourd’hui.