Vous avez reçu le vœu, vous l’avez lu et il est assez clair et précis.
J’aimerai apporter un éclairage plus personnel lié à mon engagement militant et professionnel.
Etant directrice d’un centre pour demandeur d’asile je suis en lien avec le 115 pour metrre à l’abri des personnes vulnérables, notamment des femmes et leurs enfants lorsqu’elle sortent du CADA.
Nous avions autrefois l’hébergement d’urgence comme un SAS le temps de trouver une solution durable et acceptable pour ces personnes.
Aujourd’hui la seule solution que j’ai c’est de les mettre à la rue. Je vous laisse imaginer l’état psychologique de mes salariés qui doivent abandonner, à la gare, dans une rue, des familles des enfants dont ils se sont occupé plusieurs mois voir années.
Parce qu’aujourd’hui un enfant de 4 ans n’est pas considéré comme vulnérable, une femme enceinte non plus.
Pour les acteurs associatifs et pour de nombreuses collectivités, c’est une réalité concrète, douloureuse, inhumaine…
Nous essayons de trouver des solutions pour Catherine, Marie, Amina , des femmes seules et leurs enfants très jeune qui n’ont pas obtenu de places au 115.
Que dire à leur enfants qui dormiront au meilleur des cas dans un gymnase, sous une tente, ou au pire simplement à la rue.
On a tous vu ces images d’enfants inquiets de leur sort, qui s’inquiètent de la rentrée scolaire qui étudient, jouent avec nos enfants la journée, et qui sortent dans la rue le soir pour une nuit sans toit et avec tellement de dangers. C’est inhumain.
Mesdames et messiers ce sont des Situations de détresse qui mérite notre secours parce qu’en France, la solidarité, La charité même est dans notre ADN culturel et politique.
Aujourd’hui, avec ces enfants qui dorment à la rue, on peut parler d’un grand renoncement.
Un renoncement à ces valeurs humanistes.
Sortons des postures idéologiques, il s’agit de femmes, d’enfants, d’humains en danger.
Qui d’entre vous osera dire aujourd’hui qu’un enfant dans la rue, c’est normal,
C’est pas grave.
Aucun d’entre vous, j’en suis sure, ne pourra supporter la situation s’il est confonté reellement et si la réalité de danger dans laquelle sont ces enfants.
L’Etat doit assumer ses responsabilités et il est de l’intérêt de notre collectivité d’alerter et exiger que des crédits soient enfin débloqués pour mettre à l’abri ces enfants.