2041, 2043… L’horizon des futures chartes des PNR du Pilat et des Volcans d’Auvergne est lointain. Tellement lointain que nous avons du mal à matérialiser les changements qui seront notre réalité, comprendre leur ampleur et surtout l’ampleur des décisions qu’il faut prendre dès aujourd’hui.
2041, 2043… Où en serons-nous à ce moment-là tant l’urgence climatique, tant l’érosion de la biodiversité, nous rattrapent ?
Dans un monde devenu fluctuant et aux ressources limitées, c’est un total changement de paradigme qu’il faut opérer, difficile mais nécessaire. Il faut, comme le souligne Olivier Hamant, chercheur en biologie, récemment invité à Vienne Condrieu Agglomération, aller vers la robustesse du vivant, avec comme socle indispensable de notre santé commune, la préservation de la biodiversité.
Les parcs agissent en ce sens et donnent à réfléchir pour préparer cet horizon lointain. Les parcs sont des territoires de projets dans lesquels s’imaginent les transitions écologiques, énergétiques mais aussi transitions démocratiques possibles. Et des territoires qui s’élargissent, puisque ces 2 parcs comportent un projet d’extension du périmètre.
La Région doit garantir la capacité d’action de ces territoires exemplaires. L’année dernière la cour régionale des comptes rendait un rapport éclairant sur le fonctionnement des parcs et la mise en œuvre des différentes actions. Il ne faudrait pas se tromper dans les réponses à apporter.
Nous souhaitons que la Région :
- Garantisse des enveloppes dédiées aux programmes d’actions pour aller plus loin y compris dans les orientations régionales ;
- Renforce sa contribution statutaire aux parcs pour garantir leur fonctionnement et leur capacité d’innovation. Ces dernières années, cette contribution n’a pas bougé quand celles des autres collectivités, et particulièrement des communes, ont augmenté alors que leur poids démocratique est remis en question.
Nous souhaitons au contraire que la Région conforte la robustesse démocratique que représente la gouvernance actuelle des parcs et la répartition des voix qui laissent une place essentielle aux communes.
C’est à cette condition que la révision de la charte du PNR des Volcans d’Auvergne et que la charte du PNR du Pilat que nous voterons, trouveront, comme dans les autres parcs de notre région, leur pleine expression.
