Intervention d’Axel Marin sur le rapport de Rendu-compte

Monsieur le président, Monsieur le Vice-Président, chers collègues,

Exercice classique de commenter ce rapport de rendu-compte en fin de séance, notre groupe Les Ecologistes aurait beaucoup de choses à dire mais, avec le temps restreint et l’horaire tardive, je vais me concentrer sur un point : la question de l’eau.

Car la sécheresse hivernale dans laquelle nous sommes nous inquiète toutes et tous, nos nappes sont au plus bas, les retenues n’ont pas pu se remplir, les eaux de surfaces sont basses :  l’année 2023 s’annonce encore plus sèche que 2022 et les conséquences seront à nouveau énormes pour nos écosystèmes, nos agriculteurs, notre économie !

L’ensemble des scientifiques est en train de tirer la sonnette d’alarme : la préservation de l’eau doit être au cœur de nos politiques publiques ! 

Ce rapport montre vos choix politiques : des millions d’euros sont dépensés dans des actions qui perturbent gravement le cycle de l’eau et vont amplifier la situation de sécheresse.

–        Plus de 10 millions d’euros de subventions régionales pour toujours plus d’irrigation. 10 millions ! Nous rêvons de voir la même somme investie dans la préservation de la ressource en eau ou dans l’accompagnement des agriculteurs utilisant l’irrigation pour sortir de cette dépendance : pour la durabilité de leur exploitation et pour l’environnement.

–        550 000 € pour créer ou étendre des retenues collinaires : c’est encore des centaines de milliers d’euros de subventions publiques pour vider encore plus les nappes, car les retenues collinaires aggravent les sécheresse en puisant de l’eau dans les sols pour la mettre en surface où elle va s’évaporer et il n’y aura plus assez d’eau dans les nappes pour les écosystèmes, pour l’eau potable et pour la majorité des agriculteurs qui n’ont pas de système d’irrigation. 

–       6 millions d’euros d’artificialisation des sols avec la RN88 : encore des routes et du bitume. C’est toujours plus de zones artificialisées, bétonnées qui empêchent l’eau de s’infiltrer dans les sols.

Alors vous nous direz que vous avez signé une convention avec les pêcheurs, mais les sommes ne sont pas les mêmes. On ne préservera pas les milieux aquatiques avec 3 millions quand on dépense des dizaines de millions en parallèle sur des projets qui perturbent gravement le cycle de l’eau.  

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