Claudie Ternoy-Léger

Département : Savoie

Commune : Albertville

Profession :  Cheffe de projet en prévention des risques d’inondation et gestion de crise auprès des collectivités territoriales

Date de naissance : 16/04/1983

Autres mandats : Conseillère municipale à Albertville, Conseillère communautaire à l’agglomération d’Arlysère

Engagement politique (parti, fonction dans le parti) : EELV Région Savoie (ex porte-parole Région Savoie)

Commissions région : Montagne ; Sports & JOP 2030

Organismes où elle siège : PNR Bauges (suppléante)

J’ai grandi en Tarentaise, fille d’un père ouvrier artisan et d’une mère employée. J’ai effectué mes études à Grenoble et à Lyon en sciences humaines et sciences politiques. Élue à Rognaix (village de 400 âmes) en Savoie en 2008, je suis élue à Albertville depuis 2014.

Quelques missions dans des pays exposés aux catastrophes naturelles n’ont fait que renforcer le sens de mon engagement politique local, militant et citoyen.

Militante écologiste, j’ai toujours considéré comme inséparables fin du mois et fin du monde : de la lutte contre le travail du dimanche en soutien aux guerrières d’Albertville, à la défense de la révision de la charte pour le Parc national de la Vanoise. 

Enfant de la Tarentaise, très attachée au milieu montagnard, les enjeux de la transition dans les territoires de montagne sont majeurs notamment dans les Alpes qui sont aux avant-postes face aux impacts du changement climatique : préservation des ressources en eau, du milieu du vivant, transports du quotidien pour désenclaver les vallées, aménagement et préservation du foncier, changement de modèle économique des stations, maintien de l’industrie d’avenir de nos vallées,… les problématiques en montagne concentrent celles des autres territoires de la Région.

Élue régionale, je m’investis notamment dans les sujets d’aménagement de la montagne et, depuis l’annonce de la candidature des Alpes aux JOP 2030, cet engagement n’est que renforcé.

Je suis intervenue à plusieurs reprises lors des débats autour du Plan Montagne II, des conclusions du rapport de la chambre régionale des comptes sur la politique Montagne de la Région ou encore dernièrement sur la proposition de Pacte européen pour la Montagne pour défendre notre vision, qui préserve les écosystèmes fragilisés par le changement climatique, soutient une économie locale résiliente et diversifiée, favorise un tourisme quatre saisons respectueux de l’environnement, soutient l’économie locale au sens large, garantit l’accès aux services publics pour les habitants… Pour qu’on garde une montagne vivante.

« La prise de conscience qu’il faut changer le modèle est largement partagée par un grand nombre d’acteurs de la montagne. Les défis sont complexes pour construire un nouveau modèle. Avant cela, il va falloir imaginer des possibles collectivement ! Il va bien falloir sortir de luttes stériles, des débats simplistes pour avancer. Pour une vraie adaptation, la Région doit être moteur pour faire émerger l’innovation, la création, l’expérimentation, la prise de risques en accompagnant chaque territoire, dans le développement d’activités qui seront certes moins rémunératrices mais plus diversifiées, protectrices des ressources naturelles. Pour une montagne vivante en 2030 ! »

Je m’oppose fermement à la candidature pour les Jeux olympiques d’hiver 2030 dans notre région. Cette opposition n’est pas un rejet du sport et des compétitions sportives, mais la défense d’une vision cohérente de notre avenir montagnard face aux défis climatiques.

Comme je l’ai exprimé lors de la session plénière du conseil régional : « Nous ne sommes pas opposés, par principe, mais nous sommes RESPONSABLES. Et, au regard de la réalité qu’est le changement climatique, un certain nombre d’études scientifiques démontre l’incompatibilité des JO d’hiver avec les enjeux climatiques. Nous doutons SÉRIEUSEMENT de la possibilité de tenir des JO dans des conditions qui seraient « acceptables» en termes d’émissions carbone, de préservation de la ressource en eau et  d’accès large au public. »

Les raisons de mon opposition :

  • Un modèle économique non soutenable qui laisse souvent des dettes considérables aux territoires hôtes,
  • Un impact environnemental majeur dans des zones déjà fragilisées,
  • Des investissements massifs pour des infrastructures peu utilisées après l’événement,
  • La contradiction avec nos objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.

Je plaide pour que les ressources envisagées pour cet événement éphémère soient plutôt investies dans des projets durables au service du quotidien des habitants et de l’adaptation au changement climatique.

Mon engagement politique est né d’une conviction : nous ne pouvons plus repousser les décisions cruciales pour notre avenir et celui des générations futures. La préservation de nos montagnes n’est pas seulement une question environnementale, c’est aussi la défense d’un art de vivre, d’un patrimoine culturel et d’une économie locale résiliente.

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