Le 27 juin 2021, nous étions 28 élu·es écologistes à rejoindre les bancs du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, devenant le premier groupe d’opposition à Laurent Wauquiez. Nous avons depuis été rejoint.es par Vincent Gay, élu du Grésivaudan (Isère) et 29e élu·es du groupe à la suite du jeu des démissions en septembre 2022 après les élections législatives.
Notre groupe est le plus jeune de l’assemblée (47 ans en moyenne, contre 55 ans pour la droite), le plus féminisé (17 femmes et 14 hommes), le plus renouvelé (1er mandat au conseil régional pour 22 élu·es sur 29) et il représente l’ensemble des 13 départements et collectivités d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Nous avons une responsabilité nouvelle face à une droite antiécologique et antisociale : limiter la casse pour les habitant·es de la région confronté·es à un second mandat de Laurent Wauquiez et construire les conditions d’une alternance en 2028.
Voici le bilan de notre deuxième année de mandat. Il sera disponible sur les stand des élu·es écologistes des Régions de France pour les journées d’été des écologistes au Havre du 24 au 26 août, puis dans les différentes permanences des partis écologistes. Nous pouvons aussi vous en adresser un exemplaire par voie postale (écrivez nous à contact@ecologieaura.fr)
Bonne lecture, et bel été à toutes et tous !
Edito
Ça y est : Laurent Wauquiez est déjà reparti en campagne, cette fois pour la présidentielle de 2027
! Il n’avance même pas masqué, utilise copieusement les moyens du conseil régional pour sa communication personnelle, voyage aux frais du contribuable pour échanger avec l’ultra-conservateur gouverneur du Texas Greg Abbott, et organise ce fameux « dîner des sommets » à plus de 1000 euros par convive (cf. page 16).
Laurent Wauquiez sait se faire des ami·es. Dans l’hémicycle, il ne cache même plus sa proximité avec le groupe d’Eric Zemmour. L’idéologie de l’éditorialiste d’extrême-droite séduit le président de région, qui en profite pour muscler son discours identitaire et nationaliste.
Pendant ce temps, notre planète et notre région accumulent les records de chaleur, le dérèglement climatique s’accélère, et les préoccupations sociales
- inflation, sentiment de déclassement, dépression et éco-anxiété -, couplées à la faiblesse de notre système démocratique, transforment notre pays en une poudrière, jusqu’aux émeutes urbaines.
Désormais, tous les partis se battent pour se revendiquer plus écolos que les écolos, y compris dans les rangs de la droite extrême, mais dans une ignorance crasse des rapports du GIEC et une irresponsabilité écocidaire. Verdir la croissance économique ne suffira pas pour préserver le vivant. Il faudra faire des choix, réaffecter l’argent public aux bons endroits et réorganiser de manière démocratique nos activités.
En attendant 2028 et l’alternance écologiste en région, cette année, nous avons évité le pire pour certains acteurs culturels, pour Filactions et pour les espaces Natura 2000, ces réservoirs d’espaces protégés indispensables à la biodiversité et à notre qualité de vie. Nous travaillons sur l’eau et le scandale sanitaire à venir sur les PFAS (cf. Focus, pages 10-11). Et nous obligeons l’exécutif à sortir le porte-monnaie pour la rénovation des lycées en mauvais état grâce à la Mission Lycées. Après un dossier sur le climat l’an dernier, pour cette 2e édition du Papier de Vert, nous avons choisi de vous parler d’éducation, 2e compétence régionale (cf. Grand Angle, pages 5-9).
Tout au long de notre mandat, nous continuerons à incarner ce pour quoi vous nous avez élu·es : la défense du vivant, l’éthique, le respect des institutions républicaines et la justice sociale. Préserver le présent et préparer l’avenir. Bonne lecture !
Fabienne Grébert, co-présidente, conseillère régionale de Haute-Savoie
Maxime Meyer co-président, conseiller régional de l’Ain
