La Région Auvergne-Rhône-Alpes tente d’agir en direction des habitantes et habitants les plus précaires à travers
différents programmes : Région solidaire, Plan handicap régional, mais aussi diverses bourses et actions.
Aujourd’hui, les premiers concernés, les personnes en situation de grande pauvreté, ne sont pas partie prenante
de la construction des politiques publiques régionales. Cette situation entraîne régulièrement un décalage entre
les besoins réels et la mise en œuvre de l’action publique. Pourtant, les personnes qui vivent la pauvreté au
quotidien ont des compétences et des expériences extrêmement riches et précieuses pour renforcer l’accès aux
droits.
Imaginer des espaces d’échanges et de co-construction des politiques publiques avec ces personnes permet
non seulement d’encourager le pouvoir d’agir, mais également de garantir la bonne utilisation de l’argent public
par l’efficacité réelle des programmes développés. Cette co-construction doit par ailleurs se baser sur un
triptyque indispensable à sa réussite : un diagnostic partagé, une mise en œuvre concertée et une évaluation
conjointe. Ainsi, les politiques publiques mises en œuvre s’appuient sur une légitimité renforcée et luttent
efficacement contre le non-recours aux droits (droit à un logement digne, accès à la mobilité, droit à une
alimentation choisie et de qualité, droit à la culture, etc.).
La question, Monsieur le Président, est la suivante : La Région envisage-t-elle de créer, avec les acteurs
concernés, des dispositifs pérennes de participation directe des personnes en situation de grande
pauvreté pour co-construire les politiques publiques ?
