Mesdames, messieurs, chers collègues, cher public,
Nous allons profiter de ce temps d’intervention pour aborder le sujet du SIEG Service d’intérêt général avec les télévisions d’intérêt local.
Un sujet important car le contexte médiatique national est inquiétant : les grands médias nationaux sont de plus en plus concentrés entre les mains de quelques milliardaires et l’audiovisuel public subit des attaques répétées qui viennent à la fois du gouvernement que vous soutenez et de l’extrême droite.
D’ailleurs les textes des amendements déposés par l’extrême droite montrent la haine qu’ils vouent à nos services publics… On lit leur rêve que les médias n’appartiennent qu’à certains milliardaires qu’ils soutiennent. On le voit dans ces amendements : l’extrême droite mène un combat contre les fondements même de la démocratie : une information diversifiée et indépendante.
Ici le rapport concerne les télévisions locales et oui, nous devons les soutenir.
Mais ce soutien doit être sans contrepartie politique.
Car ce soutien doit être transparent et ne pas servir, en échange, à diffuser les messages politiques de la seule majorité régionale.
La chambre régionale des comptes avait été très claire dans son rapport sur la communication publiée en 2024 : les conventions avec les télévisions locales sont floues, les relations peu transparentes, la frontière entre information neutre et communication politique est tenue. Le SIEG proposé ne répond pas à ces recommandations, nous attendons des bilans annuels communiqués aux élus, un véritable pluralisme.
Nous nous questionnons aussi sur l’absence de BFM Lyon dans ce SIEG, alors même que la Région y finance des reportages de communication politique.
Nous nous abstiendrons sur ce rapport en raison de ce manque de transparence. Car oui aux télévisions locales indépendantes et soutenues par les collectivités. Mais l’argent public ne doit pas acheter un traitement médiatique favorable. Il doit permettre et soutenir une information pluraliste et contradictoire.


