Intervention de David Buisson sur plus de sécurité dans nos transports : partenariat avec les réservistes opérationnels de la police nationale

Monsieur le Président, Cher.es collègues, 

Avec cette délibération, nous avons là un vrai cas d’école : un événement, une émotion, un rapport, et bientôt sans doute une publication.

Mais règle-t-on vraiment le problème en profondeur ?

La réponse est non, bien sûr.

Car ce n’est pas avec 500 000 euros supplémentaires que nous ferons avancer durablement les choses en matière de sécurité.

Cela ne retire rien aux problématiques bien réelles de sécurité que vivent nos concitoyens dans nos villes, dans nos écoles, jusque dans nos trains.

Oui, cette délibération est intéressante. Mais elle ne règle pas le problème.

Et encore moins lorsqu’elle touche à une compétence qui n’est pas la nôtre.

Aujourd’hui, les incivilités et les violences touchent tout le monde, quelle que soit la couleur politique de la commune. Nous assistons souvent au même scénario : une émotion, un rapport, une communication… mais peu d’effets concrets.

Plus on ne fait que de la répression, moins cela fonctionne.

Aucune caméra ne descendra jamais d’un pylône pour arrêter un délinquant. Même si elle est indispensable pour les élucidations d’actes délinquants.

Ce qu’il faut, c’est remettre de l’humain, du lien, de la proximité. « tri-thérapie » : Prévention / Accompagnement / Répression.

La sécurité reste avant tout une compétence régalienne de l’État, mais nous pouvons agir autrement, à notre échelle :

Je sais que nous sommes là, hors compétence régionale, mais évoquons des pistes, parce qu’il est nécessaire d’aller à la racine des problèmes !

En dotant la réinsertion de vrais moyens matériels et humains.

En développant les peines alternatives, comme cela se fait dans plusieurs pays d’Europe du Nord.

En individualisant les peines : est-ce vraiment la place d’un conducteur sans permis que la prison ?

En renforçant la place des victimes dans le processus pénal, notamment à travers une justice restaurative plus présente.

Enfin, il nous faut mieux adapter la législation relative aux Travaux d’Intérêt Général, pour en faire un véritable outil d’insertion et de réparation sociale.

En renforçant aussi la prévention, par l’accompagnement de la parentalité, la lutte contre les addictions, des postes de prévention et médiation.

Et des mesures d’éloignement

Le renforcement de nos sécurités ne se résume pas à la répression. Elle passe aussi, et surtout, par la prévention, la cohésion sociale, et la confiance retrouvée entre les citoyens et leurs institutions, le tout pour éviter au maximum les passages à l’acte.

Si notre amendement n’était pas retenu par l’exécutif, nous nous verrions dans l’obligation de nous abstenir.

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