
Communiqué de Presse du mardi 7 novembre 2025
COP 30 et Région Auvergne-Rhône-Alpes : une planète deux ambiances
Alors que s’ouvre la COP 30 à Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne, théâtre crucial des négociations climatiques internationales, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a fait le choix symbolique et politique de se rendre au Texas plutôt que de porter la voix de notre territoire au Brésil.
La COP 30 représente un moment décisif pour l’avenir de notre planète. Organisée à Belém, porte d’entrée de l’Amazonie, du 6 au 21 novembre, la 30e session de la Conférence des parties incarne plus que jamais l’urgence de la transition écologique et la nécessité de préserver les poumons verts de notre Terre. À l’heure où les scientifiques multiplient les alertes sur le franchissement de points de non-retour climatiques, cette conférence devrait mobiliser l’ensemble des responsables politiques.
Pourtant, le président Fabrice Pannekoucke a préféré privilégier ces derniers jours (du 26 au 30 octobre) un déplacement au Texas, État américain symbole de l’industrie pétrolière et gazière, fief du gouverneur Greg Abbott, très proche de Donald Trump et partisan de la libéralisation du port d’armes, de la restriction du droit à l’avortement ou encore de la construction d’un mur anti-migrants. Notre Région tourne ainsi délibérément le dos aux enjeux environnementaux qui conditionnent notre avenir commun et préfère s’afficher auprès de l’ultra-droite américaine la plus réactionnaire au nom du droit des affaires.
Le message envoyé est désastreux. Il illustre une nouvelle fois le désintérêt et le mépris de l’exécutif régional pour les questions écologiques. Alors que d’autres Régions françaises et européennes envoient des délégations à Belém pour défendre des politiques ambitieuses de transition écologique, aucune présence de la Région n’est annoncée pour le moment, manquant ainsi l’opportunité d’une communication pour une fois importante et décisive.
Cette décision est d’autant plus incompréhensible que notre région :
- est la deuxième région française en termes de PIB et dispose donc de leviers d’action considérables,
- subit de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique (sécheresses, canicules, fonte des glaciers alpins, etc.),
- dispose pourtant d’atouts majeurs pour la transition énergétique (hydroélectricité, innovation, recherche).
En choisissant le Texas plutôt que Belém, Fabrice Pannekoucke envoie un signal désastreux aux citoyennes et citoyens d’Auvergne-Rhône-Alpes, particulièrement à notre jeunesse qui aspire légitimement à un avenir possible dans lequel l’habitabilité de la planète serait garantie. C’est une insulte faite aux générations futures !
Nous réaffirmons notre engagement total pour :
- une politique régionale ambitieuse de réduction des émissions de gaz à effet de serre,
- un plan massif de rénovation énergétique des bâtiments,
- le développement des mobilités décarbonées et des transports en commun,
- la préservation de la biodiversité et des écosystèmes alpins,
- le soutien aux filières de la transition écologique créatrices d’emplois durables.
L’urgence climatique ne souffre aucun détour et les habitant·es d’Auvergne-Rhône-Alpes méritent beaucoup mieux que le camp mortifère des climato-sceptiques de l‘ultra-droite trumpiste.

