Le 25 juillet 2024, sur l’axe Grenoble Valence, à La Rivière en Isère, la montagne s’est effondrée. Un pan entier de son flanc s’est détaché, emportant avec lui la route départementale, des champs de noyers, et un peu de la vie de ce coin d’isère .
Depuis, la Départementale demeure ensevelie, et c’est tout un territoire qui cherche son souffle. Même le temps, ce bien si précieux, semble s’être effondré avec la montagne car à moins de payer l’autoroute, les détours s’allongent… les nuisances se multiplient et ce pour l’ensemble de l’intercommunalité : le report de circulation engendre bruit, pollution, insécurité routière, voiries abîmées etc.
Quant aux causes, les expertises ont parlé : L’origine de ce tsunami de roche est anthropique, humaine et non naturelle! Ce n’est sûrement pas les ramasseurs de champignons qui ont déclenché la colère de la montagne … En revanche, l’exploitation de la carrière par le groupe Effage impose une enquête afin de déterminer la chaîne des responsabilités. Car pour semer l’avenir, ça va coûter cher… et les responsables doivent payer les pots cassés. A noter que le collectif de riverains “la montagne gronde” agit pour faire la lumière et contribuer à l’avenir. A noter aussi que le Département de l’Isère vient de porter plainte contre X.
L’enjeu n’est pas seulement de rouvrir une route, mais de repenser notre manière d’habiter la montagne : prévenir plutôt que guérir, reconstruire autrement en s’adaptant aux enjeux sociaux et écologiques.
Aussi, Monsieur le Président, quelles mesures la Région prévoit-elle pour aider ce territoire blessé à se relever — et, plus largement, pour protéger tous ceux confrontés aux mêmes risques ? Et enfin comment pense -t-elle renforcer la prévention face aux exploitations qui mettent en péril nos lieux de vie, et parfois nos vies elles-mêmes.